Le P-DG de la Société nationale de l'électricité et du gaz, Sonelgaz, M. Nourredine Bouterfa, a indiqué hier sur les ondes de la Radio nationale, qu'un taux de 40% de la production d'électricité destinée à la consommation nationale sera d'origine renouvelable à l'horizon 2030. Cet objectif est inscrit au programme national pour les énergies renouvelables de 2011-2030, auquel une enveloppe de 60 milliards de dollars a été allouée, a précisé M. Bouterfa. La période allant de 2011 à 2014, constitue une étape de "définir des projets, les technologies à utiliser et les moyens financiers", a-t-il déclaré, indiquant que certains projets sont déjà en chantier. Parmi ce projets, figurent la centrale pilote de Ghardaïa qui va utiliser toutes les technologies photovoltaïque, la centrale éolienne d'Adrar qui "sera mise en service en fin d'année ou début 2013" et l'usine de panneaux photovoltaïque de Rouïba, "en cours de construction". Le choix de la technologie à adopter, les effets des projets sur l'environnement et les modes de partenariat à appliquer constituent, selon M. Bouterfa, les clés de l'aboutissement de l'investissement lancé à cet effet. Ce programme consiste à produire, à l'horizon 2030, "12.000 mégawatts pour la consommation nationale, dont plus de 7.500 d'origine solaire-thermique, 2.000 mégawatts d'éolienne et entre 2.000 et 2.500 du solaire photovoltaïque", a expliqué le P-DG de Sonelgaz. Toutefois, le programme solaire viendra seulement en appoint et ne constitue, en aucun cas, un palliatif à l'énergie classique, a insisté M. Bouterfa. "La satisfaction de la demande locale doit être assurée par l'énergie classique. Le solaire viendra en appoint, ou simplement en complément (...) nous n'allons pas compter sur le soleil pour alimenter la population", a-t-il indiqué à cet effet. Concernant les régions du sud-est et sud-ouest qui ont connu l'été dernier de graves problèmes de coupures d'électricité, M.Bouterfa a fait état du lancement de plusieurs projets du renforcement de la production, du transport et de la distribution afin d'éviter aux populations de revivre la même situation. Les renforcements toucheront les régions d'El Oued, Adrar, Timimoun, Tamanrasset, Tindouf, Ain Amenas, et Illizi où "la situation sera meilleure avant l'été prochain", a affirmé M. Bouterfa. En outre, les lignes M'sila-Biskra, Barika-Ain Djasser (Batna) "ont déjà été mises en service", celle de Barika-Tolga sera renforcée par des groupes d'une centaine de mégawatts et la ligne Hassi Messaoud-El Oued sera renforcée par 400 mégawatts, a-t-il précisé. Le renforcement du réseau de transport et la mise en place de nouvelles centrales électriques est un investissement qui "tourne autour d'un milliard de dollars" et constitue un "plan d'urgence pour éviter les pénuries vécues l'été dernier". "C'est près de 2.000 mégawatts supplémentaires qui viendront renforcer le parc de production. Si nous arrivons à mettre en œuvre ce programme, la situation ne sera pas celle de 2011, ni celle de l'été 2012", a-t-il conclu.