La production pétrolière de la Norvège devrait rester perturbée pendant au moins encore quelques jours après la suspension des activités sur une plateforme de la mer du Nord représentant 8% de la production nationale, a indiqué Statoil. Jeudi dernier, le groupe pétrolier norvégien avait annoncé la suspension de la production sur la plateforme Troll C, qui extrait environ 120 000 barils de pétrole et 10,5 millions de m3 de gaz naturel par jour. De la corrosion avait été détectée dans une citerne d'un système de traitement du gaz. Ces volumes, qui comprennent les hydrocarbures extraits sur le champ Fram physiquement rattaché à Troll C, représentent environ 8% de la production totale de pétrole de la Norvège, laquelle s'élevait à 1,473 million de barils par jour en octobre. Vendredi, Statoil a précisé, que grâce à une inspection plus poussée, de la corrosion avait aussi été découverte sur un autre système de traitement du gaz. Dans quelques jours, nous serons en mesure de donner plus d'informations sur la durée attendue de l'arrêt de production, a indiqué le groupe dans un communiqué. Nous devons déterminer l'étendue des travaux nécessaires avant de pouvoir dire quoi que ce soit sur le calendrier, a déclaré un porte-parole, Ola Anders Skauby. En milieu d'après-midi, l'action Statoil cédait 0,95% à la Bourse d'Oslo, dans un marché en baisse de 0,24%. Avec Troll A et Troll B, Troll C, est l'une des trois installations de production sur le gisement Troll, qui est la principale réserve de gaz du pays. Outre Statoil qui en détient 30,58%, Troll regroupe l'entreprise publique norvégienne Petoro (56%), l'anglo-néerlandais Shell (8,1%), le français Total (3,7%) et l'américain ConocoPhillips (1,6%), selon la direction norvégienne du pétrole. Couvert par une autre licence de production, Fram est quant à lui détenu par Statoil (45%), l'américain ExxonMobil (25%), le français GDF Suez et le japonais Idemitsu (15% chacun). La Norvège est le septième exportateur mondial de pétrole et le deuxième exportateur de gaz.