M. Bachir Dehimi, président du directoire de la Société de gestion des participations équipements industriels et agricoles (Equipag), a laissé entendre que plusieurs composants entrant dans la production des véhicules de l'usine Renault de Oued Tlélat à Oran, notamment certaines parties des vitres, des batteries ou des pièces en plastique ou caoutchouc seront fabriqués par des entreprises nationales. Ainsi, une trentaine de PME algériennes ont été retenues pour le développement d'un tissu de sous-traitants autour de l'usine Renault et fourniront à celle-ci des faisceaux électriques, du vitrage, et toutes les pièces en plastique, les batteries, les lignes d'échappement et des radiateurs. Les futurs sous-traitants de l'usine Renault qui entrera dans la phase de production fin 2014, à savoir des entreprises publiques et privées, produiront aussi toutes les pièces en caoutchouc, les boulonneries, les peintures et les visseries. Parmi ces entreprises qui vont accompagner le projet automobile algéro-français, il y a la Société publique de production et de commercialisation de boulonnerie, coutellerie et robinetterie (BCR), Africaver, une entreprise publique spécialisée dans la fabrication de verre, et Enpec, également publique, qui produit des batteries. M. Dehimi a par ailleurs indiqué que certaines PME sous-traitantes seront implantées à proximité même de l'usine pour assurer un approvisionnement rapide. A cet effet, sur les 150 hectares qui accueilleront l'usine automobile, une parcelle de 20 hectares sera réservée à des sous-traitants. "Il y aura des sous-traitants qui seront implantés loin de l'usine, mais il y aura d'autres qui doivent être dans les environs de l'usine, pour une meilleure rentabilité, une meilleure fluidité de l'approvisionnement", dira-t-il. Selon les estimations du président du directoire de la SGP qui a participé aux négociations avec le constructeur français, les investissements qui seront consentis par les sous-traitants de Renault, atteindront les 170 millions d'euros sur dix ans. En revanche, le ministère de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement a prévu un programme de développement d'un tissu de sous-traitance nationale autour de l'usine Renault d'Oran avec le concours des experts de ce groupe a été lancé. Dans un communiqué, le ministère indique que "la formation qui constitue une clé de succès de ce projet sera menée avec le savoir-faire et la technologie Renault". Il soulignera toutefois que "les équipes mixtes travaillent depuis plusieurs mois à l'identification des programmes de formation et à l'utilisation et le développement notamment du centre de formation de Oued Tlélat qui sera dédié spécifiquement aux métiers de l'automobile". Quant aux postes d'emploi qui seront créés durant la phase finale du projet, où l'usine produira 75.000 véhicules/an, ils seront de l'ordre de 15.000 postes directs et indirects, d'après le même responsable. Il a souligné que le développement d'une sous-traitance nationale autour de l'usine Renault d'Oran, était une exigence algérienne pour permettre à ces entreprises de pouvoir devenir exportatrices."Quand ces sous-traitants nationaux seront en mesure de livrer à cette nouvelle usine automobile et homologués, ils peuvent être demain en mesure de vendre à n'importe quel constructeur, car ils ne vont pas produire uniquement de la pièce spécifique pour Renault", a conclu M. Dehimi.