Le marché Financier algérien a acquis un attrait tout particulier ces dernières années auprés des groupes étrangers. En 2006 déjà, une dizaine de banques étrangères dont le français le Crédit Lyonnais avaient fait part à la Banque d'Algérie de leur souhait de s'implanter dans notre pays. Le Crédit Lyonnais, avait à l'époque tracé un vaste programme d'investissement d'une valeur de 80 millions d'euros. Cette banque est considérée parmi celles qui ont montré un intérêt pour le projet de privatisation du Crédit Populaire d'Algérie (CPA). Elle a ouvert un bureau représentatif en Algérie et travaille actuellement à élargir ses activités. Des banques maghrébines ont aussi montré un vif intérêt pour le marché algérien. C'est ainsi que la Banque marocaine de commerce extérieur manifesté son souhait d'élargir ses activités en Algérie. Cette banque a adopté des projets en partenariat avec la Banque Nationale de Paris (BNP Paribas) et Société Générale, en plus d'un projet dont la concrétisation est prévue avant la fin de cette année pour relier les agences des branches des banques françaises au Maroc avec celles en Algérie. Cet intérêt s'est confirmé avec la visite de plusieurs représentants de banques émiraties et iraniennes récemment en Algérie. C'est ainsi qu'à l'occasion de la visite de la ministre émiratie de l'Economie et de la Planification, Cheikha Loubna Bent Khaled Al Kacimi, à Alger, plusieurs banques émiraties ont demandé l'agrément pour pouvoir s'installer en Algérie. Il serait utile de rappeler dans ce contexte que la banque émiratie "Al Salam" a d'ores et déjà, été autorisée à s'installer en Algérie et une deuxième banque est sur le point d'obtenir son agrément. Aussi, et en marge de la visite du président iranien en Algérie, les grandes lignes d'une coopération bancaire commencent à se dessiner et ce, à travers la création d'une commission mixte entre la banque iranienne d'exportation et l'ensemble des banques algériennes. Il serait utile de noter que l'année 2007 a été mise sous le signe du " rééquilibrage " entre les secteurs bancaires publics et privés avec l'implantation de nouvelles Banques étrangères et la finalisation du processus de privatisation du CPA. Il est vrai que la part de marché du secteur bancaire privé est seulement d'un peu plus de 14% aujourd'hui, et prévoit, à la faveur de la réforme financière d'autres sources de financement, de l'économie. C'est ainsi qu'on s'achemine vers la mise en place de marchés hypothécaires, de sociétés à capital investissement mais aussi vers la redynamisation de la Bourse. Des outils qui seront d'un apport considérable pour le financement des entreprises en Algérie et de l'économie nationale en général. Toutefois, concernant la bourse d'Alger dont un projet de modernisation est à l'étude; il faudrait encore deux années pour mettre sur pied tous les mécanismes de modernisation de la Bourse d'Alger.