A l'heure actuelle, l'opinion publique, à tous les échelons, ne manque pas de s'interroger sur les contradictions d'une classe politique toujours à la recherche du sensationnel. Que va-t-il advenir du multipartisme, lieu aujourd'hui par excellence d'intenses querelles internes, axées principalement sur le " pousse-toi " que je m'y mets à ta place par n'importe quel moyen. Une situation de crise grave et durable, et, par conséquent, la " récession " de l'acte politique, lui-même. Si tout se réduit à une perturbation passagère à l'intérieur de nombre de formations politiques, qui n'entraîne pas les divisions graves, on peut se rassurer, mais répercussions de ces bouleversements, restent explosives et joueront à plein, ne permettant à aucune frange, proprement partisane en conflit, d'espérer franchir cet obstacle. L'adaptation de la culture du " redressement ", est un phénomène qui prend de l'ampleur, combinée aux autres facteurs de déstabilisation politiques et organiques défavorables, elle perturbe actuellement l'arène partisane sans exclusive, provoque des troubles graves qui sont susceptibles d'handicaper le processus démocratique et de fracturer l'organique. Qu'en restera-t-il de ce multipartisme ? Sans doute la nécessité de reconsidérer totalement la manière dont la plupart des partis politiques ont jusqu'ici tenté de négocier leur présence et leur fonctionnement organique, sinon leur développement du moins leur crédibilité au sein de la société, quand crédibilité il y a. Car tout l'ordre de ce paysage politique, tel qu'il est subtilement géré, risque de se trouver ébranlé par une crise de confiance affectant ses structures et sa base militante. Tant que dure cette crise, que les contradictions ne cessent d'augmenter et que les divisions des rangs acceptent de jouer le jeu, tout ira au pire des choses. Dans certaines circonstances, l'accélération des attaques, des querelles entre membres d'une même famille politique finit par donner l'impression à un coup de frein brutal à toutes les occasions et chances de provoquer le progrès politique et démocratique à l'intérieur de ces partis politiques. Face à cette situation nouvelle, que peut-on faire ? n'y a n'est guère d'autres issues que la remise en cause de cette brutalité politicienne. Avec une arène qui semble avoir cessé de remplir son rôle et qui a désormais de très forts risques de ne plus croître à la même cadence du processus démocratique introduit par les réformes initiées par le président Abdelaziz Bouteflika, une telle dérive est en train d'avoir des conséquences néfastes sur le climat général. Nous assistons à un véritable " processus " conflictuel qui est engagé. Cela se traduit en particulier par la dégradation rapide du militantisme. C'est en tout cas, dans la situation de crise actuelle en perpétuelle expansion, c'est la situation conflictuelle qui a toute chance de l'emporter sur l'adaptation politique, organique et démocratique. Les luttes d'arrière-garde, les manœuvres, les divisions se produiront sans doute toujours. Sera-t-il possible à certains de faire marche arrière ? C'est improbable. Voudraient-ils qu'ils risquent de ne pas avoir la possibilité ? Leurs intérêts et leurs ambitions leur recommandent de maintenir le statuquo. Ce n'est même plus une option à prendre, c'est devenu une nécessité inéluctable telle que ceux qui ne l'accepteraient pas risquent fort de voir, tôt ou tard, d'autres " redresseurs " prendre leur relève. C'est dire qu'on est encore loin à atteindre une maturation de formules politiques nouvelles.