Le parlement serbe a adopté par 176 voix sur les 250 une loi permettant d'accélérer l'affectation des terrains retenus pour la construction du gazoduc South Stream sur le territoire du pays, a annoncé la presse. La loi accorde à ce chantier le statut de projet d'intérêt national. Le texte a été soutenu aussi bien par la coalition au pouvoir réunissant le Parti progressiste serbe et le Parti socialiste de Serbie que par certaines formations politiques d'opposition, notamment par le Parti démocratique et le Parti démocratique de Serbie. Quant au Parti libéral-démocrate et à la Ligue sociale-démocrate de Voïvodine, ils ont voté contre le projet de loi. Baptisé Loi sur le gazoduc South Stream, le document crée le cadre législatif nécessaire pour obtenir les autorisations requises et lancer la construction du tronçon serbe du pipeline. Les travaux doivent commencer au premier trimestre de 2013. Le coût total du projet est estimé à environ 1,7 milliard d'euros. D'une capacité de 63 milliards de m³ de gaz, le projet South Stream est appelé à diminuer la dépendance des fournisseurs et des consommateurs vis-à-vis des pays transitaires, en l'occurrence l'Ukraine. Le gazoduc doit entrer en service au premier trimestre de 2016 pour atteindre sa pleine capacité en 2018. Une partie du pipeline passera par le fond de la mer Noire, dans les eaux territoriales turques, et reliera le littoral russe au littoral bulgare. Les travaux seront pilotés par la société South Stream Transport AG. Son capital est détenu par le russe Gazprom (50%), l'italien Eni (20%), l'allemand Wintershall et le français EDF (15% chacun). Le coût total du projet est évalué à 16 milliards de dollars, les tronçons terrestres y compris. En 2009, Gazprom et son partenaire serbe Srbijagas ont créé une coentreprise - South Stream Serbia AG - chargée de concevoir le tronçon serbe. La part de Gazprom dans le capital de la société s'élève à 51% et celle de Srbijagas à 49%.