Les candidats à l'investissement dans l'aquaculture, au titre d'un programme national consacré à la promotion de cette filière, doivent opter pour des projets maitrisables, a déclaré, avant-hier, à Tizi Ouzou, le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, M.Sid Ahmed Ferroukhi . "Le recours aux grosses subventions de l'Etat n'est pas et ne peut pas être une panacée aux problèmes que rencontrent des exploitants de projets ambitieux, certes, mais dépassant leur potentiel de moyens", a indiqué le ministre, lors d'un point de presse qu'il a animé, à l'issue d'une visite de travail dans la wilaya. En faisant cette remarque, M Ferroukh, qui a invité les investisseurs à "maturer davantage les études d'impact de leurs projets ", a estimé que le soutien de l'Etat au développement des activités aquacoles, dans le cadre de la diversification de la production nationale piscicole, "est plus rentable en prenant la forme d' un accompagnement technique et de formation de ressources humaines , que l'octroi de chèques (subventions) qui ne constitue pas forcément une solution idoine aux problèmes posés". Ce constat, le ministre a eu à le vérifier, sur le terrain, en visitant, à Azeffoune, une ferme aquacole de production de loups et de daurades, qui n'en a produit, en cages flottantes en mer, que 600 tonnes en 4 ans depuis son entrée en production en 2009. Réalisée par un particulier pour un montant de plus de 703 millions de Da, dont 50% de subventions étatiques, cette exploitation piscicole s'était fixée également pour objectif de produire 10 millions d'alevins de daurades et de loups, mais le gérant de cette ferme a affirmé au ministre qu' "il est préférable (pour lui) de continuer à importer ces alevins, plutôt que de les produire sur place, pour cause des couts excessifs de l'aliment des poissons". Le ministre a fait état de l'identification, à l'échelle nationale, de 250 sites habilités à recevoir des projets d'aquaculture marine ou continentale, sachant que le pays compte 4 projets pilotes mis en exploitation dans les wilayas de Tizi- Ouzou , Boumerdes , Ain Temouchent et Ouargla. Au port de pêche et de plaisance d'Azeffoune, M Ferrouki s'est entretenu sur l'esplanade de cette infrastructure, avec des marins pêcheurs et des armateurs qui lui ont exposé leurs doléances liées essentiellement à l'exigüité du bassin d'accostage de 05 chalutiers, 15 sardiniers et 30 petits métiers , alors que la flottille de ce port est forte de 13 chalutier, 32 sardiniers et 82 petits métiers. "La solution à ce problème consiste en la mise en place d'un plan d'amarrage des embarcations, pour identifier celles qui sont immatriculées au niveau de ce port de celles qui y sont de passage", a indiqué le ministre qui a fait cas également de quais flottant pour désengorger le bassin. Sur ce site, le ministre a inspecté une halle à marée, destinée à une meilleure régulation de la vente du poisson qui continue de se pratiquer, jusque-là, à l'air libre sur les quais de ce port. Bien que fin prête pour remplir la fonction qui lui est dévolue cette structure nécessite, pour sa mise en exploitation "la promulgation par les autorités compétentes d'un arrêté en vue , entre autres, de l'interdiction des ventes au niveau des cases des pêcheurs et dans toute l'enceinte portuaire, ainsi que l'obligation devant être faite aux armateurs et aux aquaculteurs de débarquer leur production au niveau de la halle à marée", a affirmé à , le directeur de cette structure Omar Meddahi.