Les pays émergents ont participé à toutes les rencontres des pays du Sud, Asie, Afrique, Amérique Latine, pour développer les échanges Sud-Sud et favoriser le codéveloppement. Mais, ce sont surtout les gouvernants qui se sont souvent rencontrés là où peut-être les entreprises devraient le faire. Les entreprises des pays émergents ont de plus en plus de volonté pour continuer à se développer pour pouvoir se satisfaire des ambitions internationales. On dit qu'après un peu plus d'une quinzaine d'années d'ouverture, elles veulent conquérir le monde. C'était ce qu'on disait des entreprises indiennes, il y a une dizaine d'années. Ces sociétés ont, depuis lors, décidé de s'engager sur le marché extérieur avec ce qui est fabriqué localement et pas avec une technologie qui s'est développée ailleurs. Une firme indienne a lancé en 1898 sa première voiture de " technologie maison ". La deuxième voiture est arrivée. La conquête du monde n'est plus un rêve, et il avait fallu initier des réformes, selon les règles de l'OMC et l'impulsion dans le cadre de la globalité. Le décollage est réel. La qualité des produits, notion nouvelle pour les Chinois. Comme en ce qui concerne les firmes internationales, les pays émergents délocalisent leurs entreprises parfois pour anticiper sur une future revendication des salaires. Les délocalisations se font en direction principalement de la Chine. La plupart de ces firmes des pays émergents se comportent comme leurs homologues occidentales, à savoir le profit indispensable pour leur expansion. Avoir une firme qui acquiert une grande capacité en matière de concurrence ne veut pas, ou ne veut plus, signifier qu'elle préoccupe des dirigeants politiques pour ce qui concerne la création des emplois ou l'investissement dans le social. Ces entreprises vont là où les salaires sont compétitifs, c'est-à-dire plus bas pour ne pas crouler sous les charges, là où également existe un climat sécuritaire du point de vue juridique qui leur permettra d'augmenter leurs profits.