Les exportations hors hydrocarbures qui ne dépassent pas le taux de 3 % du niveau global des exportations annuellement malgré les mesures prises par les pouvoirs publics en 2007 à savoir atteindre le montant de 3 milliards de dollars d'exploration en 3 ans, fait dire à M. Ali Bey Nasri, président de l'Association des exportateurs algériens que tout simplement les entreprises disposent d'un marché national qui est rémunérateur et n'ont pas souvent la volonté d'aller vers l'exportation. M. Ali Bey Nasri qui était jeudi sur les ondes de la Radio nationale chaine 3 dans son émission quotidienne " L'invité de la rédaction ", explique à ce manque de volonté, " l'absence au niveau des pouvoirs publics d'une stratégie et d'une mise en intégration dans les espaces économiques de l'Algérie. Ce qui est plus grave, quatre exportateurs réalisent 83 % de revenus des exportations. En 2012, les revenus de ces explorations s'élèvent à 1,187 millions de dollars, dont prés de la moitié a été réalisée par la Sonatrach (935 milliards de dollars), suivie par Fertial pour les ammoniaques (481 millions de dollars), Cevital pour l'agroalimentaire et Somiphos pour le phosphate ". " Si on exclut ces quatre sociétés, nous avons moins de 500 millions de dollars qui ont été réalisés par plus de 400 exportateurs. Si nous examinons la structure, l'Algérie a des potentialités énormes en matière d'exportation de produits agricoles. En 2012, il a été exporté l'équivalent de 34 millions de dollars qui se résument à trois produits essentiellement la datte (25 millions de dollars), les truffes (8 millions de dollars et les échalotes (3 millions de dollars). Sachant que les pays voisins réalisent à peu prés 1,400 milliards de dollars d'exportation de produits agricoles. Nous avons exportés 12.000 tonnes de dattes pour 25 millions de dollars. Nos voisins ont été exporté pour 200 millions de dollars de datte ", a-t-il chiffré Il impute ce déficit en matière d'exportation à la problématique et à la lenteur dans l'application des décisions. Prenant comme exemple le Conseil national consultatif de la promotion des explorations qui figure dans la l'Ordonnance 03-04 portant réglementation du commerce extérieur et qui devait être opérationnel en octobre 2004, qui devrait être présidé par le Premier ministre n'a jamais été installé dit-il. Ajoutant : " Ce Conseil qui avait en charge de définir la politique de l'exportation de l'Algérie, nous avons donc une vue de ce qui est statique et de ce qui opérationnel ". Pour lui la faiblesse du volume des explorations algériennes hors hydrocarbures est due à plusieurs facteurs contraignants. " Les entreprises disposent d'un marché national rémunérateur et n' "ont pas souvent la volonté d'aller vers l'exportation et cela s'ajoute à l'absence au niveau des pouvoirs publics d'une stratégie et d'une vision d'intégration dans les espaces économiques en Algérie et dans les accords d'association ayant été signés " Parmi les facteurs contraignants, M. Nasri cite le cout de production prohibitif et le cout excessif du fret. Pour lui, il faut désormais aller vers le concret, c'est-à-dire mettre à niveau l'environnement global de l'entreprise. Il rappelle que lors de la tripartite, 62 points ont été ciblés. Certains ont été pris en charge à savoir la mise en place de ressources en devises, passées de 10 à 20 % de la somme globale exportée, l'allongement des délais de rapatriement du produit, passée de 120 jours à 180 jours.