A dix jours du mois sacré, une nette augmentation des prix de tous les fruits et légumes est observée au niveau des marchés de la capitale. Les prix affichés sur les étals de la capitale représentent, en effet, s'agissant de la mercuriale locale, un indicateur fiable de la tendance qui prévaut sur le territoire de la wilaya, voire national. Même si la pomme de terre continue de tourner autour de 70 dinars le kilogramme, elle est allègrement dépassée par les haricots verts et les navets, proposés à 100 dinars le kilo en raison de leur utilisation "intensive"comme ingrédients principaux pour la préparation du couscous lors des fêtes de mariage. Les prix de ces deux légumes vont connaître une baisse dans une dizaine de jours, en tous cas juste avant le début du mois sacré qui signifie la fin de la célébration des mariages, annoncent les détaillants de fruits et légumes. Mais cela ne signifie pas pour autant la baisse des prix de tous les fruits et légumes. Bien au contraire. L'arrivée du mois de Ramadhan, comme à l'accoutumée, est synonyme de cherté. Et cette année, la flambée des prix a bien pris de l'avance puisque la tendance à la hausse a commencé depuis le début de la saison estivale. Pour ce qui est de la pomme de terre, son prix reste compris, en fonction de sa fraîcheur, entre 60 et 70 dinars le kg et ce jusqu'au mois de novembre prochain, période de la cueillette de ce légume, a-t- on expliqué. De son côté, le prix du poivron suit de très près celui de la pomme de terre, entre 55 et 70 DA le kg. Les autres légumes restent à leur niveau le plus élevé, jusqu'à vendredi passé, au marché Clauzel. La tomate, par exemple, est écoulée entre 40 et 50 dinars le kg selon la variété. Pour ce qui est des fruits, la pomme d'importation est vendue à 160 dinars le kg, tandis que la "locale" est cédée entre 60 et 80 dinars le kg. Le raisin caracole à 100 dinars le kg, le melon à 60 dinars et la pastèque, qui échappe miraculeusement à la "spirale infernale", s'affiche à un prix maximum de 35 dinars le kg. Tous les détaillants sont toutefois catégoriques : toutes les chambres froides regorgent de fruits et légumes, en prévision du mois de Ramadhan. L'approvisionnement des marchés serait donc assuré de manière équitable. En tout cas, le gouvernement affirme avoir pris les mesures nécessaires afin de réguler le marché national . Les assurances des pouvoirs publics quant à la disponibilité des produits alimentaires pour le mois du Ramadhan et leur engagement à continuer à subventionner certains produits tels que le lait et le pain n'enlèvent en rien aux inquiétudes des consommateurs quant à une éventuelle envolée des prix en perspective du mois sacré qui coïncide cette année, au grand dam des familles, avec la rentrée scolaire. Ces craintes sont autant plus légitimes du moment que la libération des prix exigée par l'économie de marché encourage la spéculation et ne permet pas aux pouvoirs publics de maîtriser la variation des prix de certains produits ni à freiner l'ardeur des spéculateurs en quête perpétuelle du gain facile. Néanmoins, la mise en place d'un comité ad hoc de régulation du marché national et la consécration d'un Conseil du gouvernement à l'approvisionnement du marché renseignent sur l'inquiétude des pouvoirs publics quant à la flambée qui risque de s'emparer du marché local à l'approche du mois du Ramadhan. L'envolée du prix de la pomme de terre augure de ce qui attend les ménages dans quelques jours .