Le calme était revenu hier matin aux alentours de la cathédrale copte du Caire, devant laquelle des violences confessionnelles ont fait deux morts et 89 blessés après des funérailles avant-hier, a annoncé un responsable des services de sécurité. La police s'est massivement déployée autour de la cathédrale Saint-Marc, dans laquelle des Coptes étaient toujours rassemblés. Des groupes de civils allaient et venaient derrière les policiers, a-t-il ajouté. Le ministre de l'Intérieur, Mohamed Ibrahim, s'est rendu sur place dans la nuit et le président islamiste Mohamed Morsi, a condamné les violences, affirmant à Tawadros II, le patriarche des Coptes orthodoxes d'Egypte, qu'il considérait toute attaque contre l'église comme une attaque personnelle. Deux personnes ont été tuées (un Copte de 30 ans et un homme qui n'a pas été identifié) et 89 autres blessées dans ces violences, a annoncé un responsable du ministère de la Santé, Khaled al-Khatib. Les affrontements se sont produits après les funérailles de quatre Coptes, pendant lesquelles des slogans contre le président Morsi, et son mouvement, les Frères musulmans, ont été lancés. Les quatre chrétiens ainsi qu'un musulman avaient été tués dans des violences vendredi soir à Al-Khoussous, une région déshéritée du gouvernorat de Qalioubiya, au nord du Caire, après qu'un quinquagénaire musulman se fût opposé à des enfants qui dessinaient une croix gammée sur un institut religieux. Les Coptes, qui représentent de 6 à 10% des 84 millions d'Egyptiens, sont la plus grande communauté chrétienne du Moyen-Orient. Des affrontements surviennent régulièrement entre Coptes et musulmans en Egypte.