Selon l'Institut de sondage GIXXI, 78 % des Vénézuéliens considèrent ce scrutin présidentiel comme " crucial ". Dans la rue, on perçoit la crispation de ceux qui croyaient que la Révolution prendrait fin avec la mort de Chavez et qui n'ont jamais cessé de rêver de revenir à la violence au Venezuela d'avant l'irruption de millions d'exclus, chez les ex-invisibles, par contre, on note l'humour typique de ceux qui jouissent pour la première fois des droits de l'homme, et l'attachement patient au verdict des urnes. 17 scrutins, 14 ans de patience. Des Instituts de sondage comme Hinterlaces ou Consulting services donnent une avance considérable de points au candidat bolivarien Nicolas Maduro sur son adversaire Capriles Rodonski. Une avance comparable à celle de Chavez lors de l'élection présidentielle d'octobre 2012. Peu de temps est passé depuis la mort d'Hugo Chavez, le 5 mars dernier. La situation dans le pays est très instable. La presse de Caracas parle de plus en plus de troubles, du déficit de denrées alimentaires et même des provocations armées des groupements de droite qui exigent des changements profonds et l'élection de l'adversaire idéologique du président décédé, Henrique Capriles. Ce dernier a axé sa campagne électorale sur des questions comme " les missions sociales ". Ce qui fait que beaucoup d'analystes estiment que la droite vénézuélienne n'a plus de projet national propre. Les partisans d'Hugo Chavez et de son successeur Nicolas Maduro sortent le plus souvent dans les rues sous le slogan " Chavez est vivant, la lutte continue ". Maduro est prêt à poursuivre la politique de son prédécesseur tout en étant prêt à céder la place à son adversaire en cas de victoire. Son programme politique repose sur cinq objectifs du " Plan Patria 2013-2019 " et la participation du mouvement afro-descendant. Ce plan héritage de la conception de feu Chavez du socialisme du XXIe siècle, repris intégralement a été soumis aux électeurs par le candidat Maduro. Il comporte : La consolidation de l'indépendance, liée à l'irréversibilité de la souveraineté nationale. La consolidation du socialisme du XXIe siècle pour " atteindre le grand bonheur possible " du peuple. La transformation du Venezuela en puissance sociale, économique et politique au sein de la grande nation latino-américaine. La contribution au développement d'une nouvelle géopolitique internationale multipolaire et enfin la préservation de la vie humaine sur la planète et le sauvetage de l'espace humaine. Les hommes politiques mènent de vifs débats concernant le futur vainqueur de l'élection. Mais les opinions divergent beaucoup. Les déclarations des candidats deviennent plus aiguës à mesure que le jour de l'élection d'approche. Maduro, au nom de Chavez, accuse les mercenaires des pays de l'Afrique Centrale liés à l'opposition des tentatives de déstabiliser la situation dans le pays. Tandis que Capriles a appelé les militaires à défendre les participants de sa campagne électorale. Il a également accusé Maduro d'une coopération trop étroite avec la Russie, développée surtout sous Hugo Chavez. Les financiers de la campagne de Capriles se sont offerts pour les besoins de sa campagne électorale un journal affilié à la CIA. " Le Diaro de las Américas ", quotidien, qui a été racheté par un groupe d' "investisseurs " vénézuéliens, dont le banquier fugitif, Nelson Mezerhane, est une vieille dépendance de la CIA, dont le fondateur a travaillé comme agent actif de ce service de renseignements, et qui prône la violence et se livrent ouvertement à des manœuvres de déstabilisation de l'Amérique latine. M. Maduro a déclaré lors de ses derniers meetings : " Il existe des forces à l'intérieur du pays, ainsi qu'en dehors du Venezuela qui parlent du pou voir d'une certaine dictature. Ces forces préviennent d'avance le monde des violations lors de l'élection de dimanche. C'est du pur mensonge. Notre système électoral est un des plus transparents et parfaits au monde. A l'époque, même le président américain Jimmy Carter a reconnu le modèle vénézuélien comme un des meilleurs au monde ".