Le groupe français de distribution Carrefour a réalisé un chiffre d'affaires en baisse de 7,5% au premier trimestre 2013 par rapport aux ventes publiées il y a un an, mais qui reste conforme aux attentes des analystes. Les ventes ressortent ainsi à 20,8 milliards d'euros contre 22,49 milliards publiés au premier trimestre 2012, selon un communiqué du groupe. Carrefour, engagé dans un recentrage de ses activités, a toutefois décidé de retraiter son résultat 2012, pour en soustraire les différentes cessions et cessations d'activités, se basant désormais sur une référence de 21,1 milliards d'euros de ventes entre janvier et mars 2012. Sur cette base et à taux de change constant, le chiffre d'affaires affiche ainsi une légère progression de 1,3%, précise le numéro deux mondial du secteur. Le résultat trimestriel est au final conforme aux attentes des analystes et montre que le groupe demeure affecté par des effets de change négatif ainsi qu'un marché européen très contrasté. Carrefour souligne toutefois la bonne tenue des ventes de l'alimentaire ainsi que la poursuite du redressement graduel en France, son premier marché, où les ventes sur un an se sont établies à 9,2 milliards d'euros, en très légère baisse de 0,7%. De même, le distributeur a continué son développement à l'international enregistrant pour la période sous revue une hausse de 3% du chiffre d'affaires à 11,5 milliards d'euros. L'Amérique latine reste l'un des marchés les plus porteurs, en particulier le Brésil. Les ventes du groupe y ont progressé de +13,9% à 3,9 milliards d'euros. Enfin, en Asie, les ventes sont stables (+0,1%) à 2,1 milliards d'euros. Après une année 2011 catastrophique, le géant de la distribution, doté d'un nouveau directeur Georges Plassat, est parvenu à redresser la barre en 2012, grâce à une nouvelle stratégie l'ayant conduit à se retirer notamment de cinq pays (Indonésie, Malaisie, Singapour, Colombie, Grèce). Son P-DG a fixé début mars un plan d'action pour asseoir la croissance en 2015 en se recentrant sur le client, décentralisant la gestion et investissant. Le P-DG avait alors reconnu que 2013 resterait "compliqué" avec une "conjoncture qui n'avait pas de raison de s'améliorer".