En raison d'un problème technique survenu sur un car-ferry appartenant à une compagnie maritime espagnole, 774 passagers à destination d'Alicante (Espagne) à partir du port d'Oran ont vu, dimanche soir, leur embarquement retardé de 24 heures. Le premier navire a été rappelé par l'armateur deux heures avant d'arriver au port d'Oran en raison d'un problème technique signalé au niveau du moteur. Des attestations de retard seront délivrées aux voyageurs pour leur permettre de faire valoir leurs droits au dédommagement auprès de la compagnie concernée, signale-t-on de même source. Brandissant leurs cartes d'embarquement, de nombreux passagers, des émigrés établis en France pour la grande majorité d'entre eux, ont affiché leur mécontentement sur ce retard, à la veille de la rentrée scolaire. Pour rappel, plusieurs centaines de passagers à destination de Marseille, étaient toujours bloqués, hier au port d'Alger, à la suite d'une avarie du navire grec le Lato affrété par la Compagnie nationale de navigation (CNAN) qui devait les transporter. Quelque 1 700 passagers - et leurs véhicules - devaient quitter le 29 août le port d'Alger à bord du Lato qui devait effectuer plusieurs rotations entre Marseille et Alger. Mais le Lato, un navire de plus de 30 ans d'âge, est immobilisé depuis le 28 août pour une panne de moteur à Marseille. Aussi, et afin d'assurer une prise en charge correcte des passagers, le ministère des Transports a mis en place une cellule de crise. Présidée par le directeur général de l'Epal, cette cellule chargée de gérer la crise, se compose des directeurs généraux de CNAN-Maghreb Lines (CML), de l'ENTMV, de Nashco, des responsables de la police des frontières et du divisionnaire des douanes. Celle-ci a, d'ailleurs, d'ores et déjà pris toute une batterie de mesures afin de remédier à cette situation. Il s'agit en premier lieu de la prise en charge des passagers dans les hôtels d'Alger, la mise à disposition de places d'avions pour les passagers désirant se rendre en Europe sans leur véhicule, l'affrètement de navires supplémentaires et la mobilisation des capacités des lignes régulières de l'ENTMV et de la compagnie SNCM pour faire face aux contraintes exprimées par les passagers ayant des délais fixes (rentrée scolaires, reprise de travail). C'est grâce à ces mesures que 150 passagers ont été embarqués sur le navire "European express" affrété par l'Entreprise nationale de transport maritime de voyageurs (ENTMV) 180 passagers sur le "Tariq Ibn Ziyad " appartenant à l'ENTMV et 60 passagers sur le "Fantasia". Malgré les déclarations faites par les compagnies de transport maritime au début de cette saison estivale, les passagers continuent à rencontrer les mêmes difficultés qui reviennent chaque année.