Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Rachid Harraoubia a examiné, avant-hier, à Tunis avec son homologue tunisien, Moncef Bensalem, les voies et moyens à même de mettre au point une nouvelle stratégie de coopération bilatérale adaptée aux mutations qu'ont connues les systèmes universitaires des deux pays. Lors de la réunion qui s'est élargie aux membres des deux délégations, les deux parties ont souligné l'importance de la révision des mécanismes de coopération à l'instar de la conférence des présidents des universités, de la commission technique de la recherche scientifique et technologique et du centre de la conférence universitaire des directeurs de la recherche, a indiqué une source proche de la délégation algérienne. La délégation a, dans ce sens, mis en exergue la nécessité de faire de l'université un véritable espace d'échanges autour des grandes questions intéressant le secteur de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique tels le système de la qualité, la problématique de l'emploi et la relation entre l'université et les entreprises économiques. Aussi, la conférence des présidents des universités sera désormais élargie aux opérateurs industriels et économiques en vue d'une action commune visant à trouver des solutions aux problématiques qui se posent au niveau des entreprises, prendre en considération les préoccupations du secteur économique et améliorer le niveau de la formation. Dans le domaine de la recherche scientifique, les membres des deux délégations ont souligné l'importance de la création de laboratoires algéro-tunisiens, la poursuite de la coopération entre les chercheurs, l'encouragement de la formation à travers la recherche et la mise en place de projets de recherches structurés unifiés à valeur ajoutée dans certains domaines stratégiques comme l'agroalimentaire, l'eau, la lutte contre la désertification et la mise en valeur des terres, les énergies renouvelables et la biotechnologie. M. Harraoubia s'est félicité la veille du niveau de la coopération bilatérale dans le domaine de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, rappelant que 44 accords avaient été signés entre les universités des deux pays. Il a également souhaité "le renforcement de ces accords de manière à permettre aux systèmes universitaires des deux pays de relever les enjeux majeurs dont la satisfaction de la demande sociale croissante sur l'enseignement supérieur d'une part et la garantie d'une formation de qualité à même d'améliorer les capacités cognitives des étudiants et des diplômés, d'autre part. Dans ce cadre, il a plaidé en faveur d'un soutien à la dynamique d'échanges entre les deux pays à travers l'échange d'enseignants visiteurs et encadreurs.