Le ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Rachid Harraoubia, a présenté jeudi à Tunis l'expérience algérienne en matière de réforme du secteur. Intervenant lors des travaux du Conseil des recteurs des universités tunisiennes, M. Harraoubia qui effectue une visite de travail en Tunisie, a indiqué que l'édification d'un système d'enseignement supérieur efficace et moderne "est l'un des principaux objectifs de la reforme du système éducatif algérien". Pour ce faire, l'Etat algérien a mis en place un réseau universitaire diversifié qui compte plus de 90 universités couvrant l'ensemble des régions du pays et accueillant 1.300.000 étudiants, a souligné le ministre rappelant que ce réseau était interconnecté et comptait 1.300 laboratoires de recherches universitaires. Ce qui a permis d'opérer une réforme "profonde" du système de l'Enseignement supérieur en adoptant une nouvelle organisation du cursus universitaire, à savoir le L.M.D (Licence-Master-Doctorat), a-t-il ajouté. La réforme a été accompagnée "d'approches éducatives innovantes" et de pratiques pédagogiques "nouvelles", lesquelles ont permis d'élargir et de diversifier les offres de formation avec 3.279 en Licence, 2.252 au Master et 492 en Doctorat, a poursuivi le ministre. Dans ce contexte, M. Harraoubia a précisé que les universités oeuvraient également à assurer aux étudiants une intégration dans le monde professionnel et socio-économique et à les encourager à créer des Start-up. Pour ce faire, le ministère de l'Enseignement supérieur a conclu plusieurs conventions-cadre avec d'autres ministères parallèlement à la signature de conventions entre les universités et les entreprises économiques. "Tous les efforts sont actuellement dirigés vers la qualité de la formation", a souligné le ministre précisant que l'objectif principal consistait en la consécration de la bonne gouvernance au sein des universités algériennes en vue "de leur permettre d'être mieux classées aux niveaux régional et international". Concernant la coopération entre l'Algérie et la Tunisie dans le domaine de l'Enseignement supérieur, M. Harraoubia s'est félicité du niveau de ces relations rappelant que 44 accords avaient été signés entre les universités des deux pays. M. Harraoubia a plaidé en faveur du soutien à la dynamique d'échanges entre les deux pays à travers l'échange d'enseignants visiteurs et encadreurs. Il a également appelé à la relance de la Conférence algéro-tunisienne des universités créée en 2009 en vue d'en faire un espace d'échanges et de partenariat sur nombre de thèmes dont "la bonne gouvernance des universités et la qualité de l'enseignement".