Le groupe Renault (Renault, Dacia et Renault Samsung Motors) a annoncé cette semaine des ventes mondiales en baisse de 1,9% sur les six premiers mois de 2013, malgré un léger rebond au deuxième trimestre (+0,7%) et "un niveau record" de ventes hors d'Europe. Le deuxième constructeur automobile français a pâti au premier semestre de la déprime du marché européen, sur lequel la chute des ventes du groupe atteint 7,3%. La moitié des 1,3 million de véhicules commercialisés sur la période à l'échelle mondiale l'ont été hors du Vieux continent (49,6%). "Le Groupe Renault démontre une nouvelle fois la pertinence de sa stratégie d'internationalisation, qui permet d'amortir pour une bonne part la baisse du marché européen", a estimé le directeur commercial Jérôme Stoll, cité dans un communiqué. Renault se veut optimiste et maintient ses prévisions pour l'ensemble l'année: le constructeur prévoit toujours de "dépasser en 2013 (le) volume de ventes mondiales 2012 et de regagner des parts de marché en Europe, sous réserve que les marchés européens et français ne se dégradent pas plus". "Le renouvellement des gammes produits du Groupe est maintenant largement engagé et commence à porter ses fruits sur l'ensemble des marchés", a mis en avant Jérôme Stoll. Pour l'ensemble de 2013, le groupe table désormais sur une croissance du marché automobile mondial de 2%, contre 3% prévus en début d'année, une évolution marquant "le ralentissement de la croissance dans certains pays émergents". En Europe, Renault s'attend toujours à une baisse de 5%, avec un marché français en repli plus accentué à -8% (contre -5% anticipés jusque-là). Sur le premier semestre, le groupe est pénalisé par la morosité qui frappe la France, l'Allemagne et l'Italie, ses trois premiers marchés en Europe, qui enregistrent un repli supérieur à la moyenne du Vieux continent. Dans un marché déprimé, la nouvelle Clio IV reste en tête du marché français. En revanche, Renault s'en tire bien à l'international, porté par le succès de ses nouvelles gammes comme le Duster, le 4x4 de sa marque à bas coûts Dacia, ou encore de sa nouvelle version du modèle Sandero. Le groupe réalise notamment une percée en Russie, qui devient le deuxième marché du groupe, derrière la France, et en Inde, où les ventes de Renault progressent de 7,8%. Le groupe soutient son expansion sur les marchés émergents grâce à sa marque Dacia, dont les ventes progressent de 16,5%. Cette bonne santé de la marque à bas coûts du groupe compense la baisse des ventes de la marque Renault et de la filiale sud-coréenne Renault Samsung Motors. La résistance de Renault contraste avec les mauvais résultats enregistrés par le premier constructeur français PSA. Moins internationalisé et englué dans la tourmente du marché européen, le groupe a vu ses ventes chuter de 9,76% au 1er semestre.