"Un arrêté interministériel est en préparation pour l'intégration des micro entreprises dans le circuit économique ", c'est qu'a affirmé le ministre du Travail, de l'emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh, lundi, lors d'une séance de travail avec les responsables de son secteur, dans la wilaya de Médéa. Tout en estimant que le secteur économique est le seul à être en mesure de lutter efficacement contre le chômage, affirmant que la Fonction publique n'est pas capable de supporter, à elle seule, la forte demande exprimée en matière d'emploi. Ainsi, le ministre a déclaré, "un arrêté est actuellement en cours d'élaboration entre le ministère du Travail et celui des Finances en vue d'apporter des clarifications précises sur le contenu et l'application de l'article 55 du code des marchés". Avant de poursuivre, " cet arrêté devrait permettre aux jeunes, responsables des micro-entreprises, d'obtenir 20% des projets affectés par les pouvoirs publics aux différents secteurs d'activités ". Selon le ministre, l'arrêté qui sera promulgué prochainement, va favoriser l'intégration de ces micro-entreprises dans le circuit économique national et contribuer à résorber une partie du chômage. De surcroit, M. Louh a appelé les responsables du secteur de l'emploi à "redoubler d'efforts" afin de donner un rythme soutenu aux dispositifs de création de micro-entreprises. "Il faut que le rythme de création des micro-entreprises soit accéléré, notamment dans les régions dépourvues de tissus industriels", a déclaré le ministre, insistant sur l'optimisation des dispositifs gérés par l'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes (Ansej) et la Caisse nationale d'assurance chômage (Cnac). S'agissant de la capacité de la Fonction publique à absorber le chômage, le ministre a indiqué "nous ne pouvons pas hypothéquer l'avenir de nos jeunes en tablant uniquement sur la Fonction publique pour leur assurer un emploi. Le chômage ne peut être combattu que dans un environnement où le secteur économique joue les premiers rôles". L'expérience algérienne dans le domaine de la micro-entreprise est déjà une référence pour les pays étrangers. Les bénéficiaires de la micro-finance y sont de plus en plus nombreux, dans le cadre des différents dispositifs mis en place par les pouvoirs publics en vue de stimuler la création d'emplois. En effet, durant l'année précédente plus de 60 000 micro-entreprises ont été créées. Ce qui a représenté plus de 120 000 nouveaux postes d'emploi. Mais les difficultés rencontrées par les promoteurs des projets sont nombreuses, d'où vient la nécessité d'y remédier en commençant par le dysfonctionnement entre la quantité et la qualité des projets.