Le roi du Maroc Mohammed VI et le président du Sénégal Macky Sall ont présidé, cette semaine au Palais Royal de Casablanca, la cérémonie de signature de sept accords et conventions bilatéraux. La première convention est relative au protocole de coopération entre le Conseil économique, social et environnemental du Maroc et le Conseil économique, social et environnemental du Sénégal. Le deuxième document est un accord de coopération entre les deux pays dans le domaine des affaires islamiques. Le troisième est un accord de coopération entre les deux pays dans le domaine du tourisme. Le quatrième document est un mémorandum d'entente dans le domaine du transport maritime. Quant au cinquième document, il s'agit d'une convention relative à un partenariat économique entre les instances patronale des deux pays. Le sixième document est un accord de coopération entre la Caisse de dépôt et de gestion du Royaume du Maroc (CDG) et la Caisse des dépôts et des consignations du Sénégal (CDC). Le dernier document est une convention relative à un partenariat entre l'Agence de développement de l'aquaculture du Royaume du Maroc et l'Agence nationale de l'aquaculture de la République du Sénégal. Cette convention englobe quatre axes de partenariat majeurs. Il s'agit de la formation et du développement des compétences dans le domaine de l'aquaculture, avec à l'appui une implication d'autres partenaires spécialisés en la matière. Ces accords confirment la volonté d' imprimer une nouvelle dynamique à leur coopération économique bilatérale, qui tend à se diversifier pour englober les domaines économique, commercial, technique et politique, ne manquera pas de connaître un bond évolutif après la conclusion en 2008 de l' accord commercial et d' investissement entre le Maroc et les pays de l' Union économique et monétaire ouest-africaine (UEMOA). Dans ce sens, le Sénégal reste le premier partenaire du Maroc en Afrique subsaharienne et les échanges commerciaux ont crû de 116% entre les deux pays. Aujourd'hui, le royaume est partenaire du Sénégal au niveau des grands projets comme celui des campagnes sociales et de développement rural. La coopération maroco-sénégalaise intéresse tous les secteurs d'activité dont les domaines de l'hydraulique, des pêches maritimes, de l'agriculture, de l'industrie, de la micro- finance, de l'assistance technique, de la formation des cadres, de la culture, de l'agroalimentaire, des BTP, des mines, de l'assainissement, de la pharmacie, de l'énergie... Dans le domaine de l'équipement, grâce à la contribution marocaine, une autoroute de 40 km est construite au Sénégal, ainsi qu'un terminal à conteneurs au port de Dakar. Par ailleurs, la Société maritime de l'Atlantique (SOMAT), une joint-venture qui assure la gestion de la desserte Dakar-Ziguinchor (sud), assure aussi la gestion de la ligne maritime Tanger-Nouakchott-Dakar. Depuis 2005, les banques marocaines lorgnent aussi ce marché. Deux d' entre elles y sont déjà installées: la BMCE et l'Attijariwafa Bank. Mais la balance commerciale entre les deux pays est nettement à l'avantage du Maroc. En 2011, le Sénégal a importé environ 40 millions d'euros de produits marocains. À l' inverse, ses exportations vers le royaume sont en revanche très faibles. Pour rétablir l'équilibre, le Maroc propose d'étendre son partenariat aux huit pays membres de l'UEMOA. Un marché de 60 millions d'habitants. Un accord commercial entre le Maroc et l'UEMOA a été signé en 2002, mais il restait des points de blocage. Certains Etats considèrent leur économie trop faible pour concurrencer les firmes marocaines. Ils demandent donc que soient mis en place des mécanismes de taxes douanières à leur avantage.