Le déficit budgétaire de l'Algérie s'est établi à plus de 1.303 milliards (mds) de DA au premier semestre 2013, un chiffre confirmant davantage sa baisse par rapport aux prévisions des observateurs. Sur les six premiers mois de 2013, le Trésor public a enregistré un solde global déficitaire de 1.303 mds de DA, selon des chiffres publiés par le ministère des Finances sur son site internet. Le déficit global du Trésor s'est affiché en net recul à la fin du premier semestre de l'année par rapport à la fin juin 2012, sous l'effet conjugué d'une hausse des ressources encaissées, hors Fonds de Régulation des Recettes (FRR), et d'une baisse des dépenses de fonctionnement et même celles d'équipement, a-t-on appris auprès de la même source. Ce défi, qui était de plus de 1.303 milliards (mds) de DA (17 mds de dollars) à la fin juin 2012, a été réduit à 200,3 mds de DA à la fin juin dernier, soit un recul de près de 85%, selon les dernières statistiques publiées par la Direction générale de la prévision et des politiques (DGPP) du ministère. Il était de 3.281 mds de da (21% du PIB) en 2012 et de près de 2 469 mds de da en 2011. La loi de finances 2013 prévoit un solde négatif du Trésor de 2 889,6 mds DA, soit 17,9% du PIB. Les recettes budgétaires réellement encaissées par le Trésor entre janvier et juin 2013 ont atteint 2 729,45 mds de DA contre 2 569,84 mds de DA au cours de la même période de 2012, en hausse de 6%. Les dépenses budgétaires ont par contre reculé de 25% durant le semestre écoulé, passant de 3 857 mds de DA à fin juin 2012 à 2 896,36 mds de DA à fin juin 2013. Détaillant la composante de ces dépenses, le document de la DGPP, qui n'explique pas cependant l'origine de cette baisse, a précisé que les dépenses de fonctionnement étaient en baisse de 23,5% tandis que les dépenses d'équipement reculaient de 28%. Les premières ont atteint 2 056,5 mds de DA au premier semestre de l'année (2 688,5 mds de DA à fin juin 2012), les secondes avoisinaient les 840 mds de DA (contre 1 168,5 mds de DA). Contacté par l'APS pour avoir de plus amples informations sur la baisse des dépenses d'équipement notamment, des responsables au ministère des Finances étaient injoignables. La baisse des dépenses de fonctionnement s'explique tout de même par la non-reconduction des versements des rappels des salaires et des régimes indemnitaires opérés en 2012, nécessitant une rallonge budgétaire complémentaire importante. Dans un autre sillage, le Fonds de Régulation des Recettes (FRR), a indiqué que son après-prélèvement, était de 5 633,4 mds da à fin 2012. La fiscalité pétrolière budgétisée (les 1 616 mds de DA), fixée par une loi de finances de 2013 basée sur un prix de référence du baril de pétrole à 37 dollars et un taux de change d'un dollar pour 76 DA, a été entièrement recouvrée en mai dernier. Depuis juin, la fiscalité pétrolière, résultant de la différence entre la fiscalité réelle basée sur un baril supérieur à 100 dollars et la fiscalité budgétisée, est donc versée systématiquement au FRR. Cette baisse du déficit se répercutera favorablement sur l'économie nationale surtout que de nombreux projets sont en cours de réalisation. Le manque de budgets alloués aurait tout simplement mis un terme à ces projets.