La saturation du site des inscriptions AADL ne cesse d'alimenter la polémique en Algérie. En effet, malgré les multiples assurances des responsables les citoyens ont souffert le martyr pour pouvoir postuler. Ainsi, les responsables continuent de rassurer et ce, à en allant à controverse de la réalité. A cet effet, le directeur général de l'Agence nationale de l'amélioration et du développement du logement (AADL), Lyes Benidir, a indiqué hier que l'opération de souscription en ligne au nouveau programme de logements de location-vente de l'Agence nationale de l'amélioration et du développement du logement (AADL) connaît une "surcharge" du fait du nombre de demandes. "Le site électronique (inscription.aadl.dz) mis à la disposition des citoyens pour s'inscrire en ligne ne connaît pas de bug ou de blocage, mais il souffre d'une surcharge due à la forte sollicitation des citoyens", a déclaré à l'APS le directeur général de l'Agence. Il a relevé qu'au premier jour de l'opération de souscription, soit lundi dernier, le site a enregistré un "rush" de neuf (09) millions de consultations puis six (06) millions au deuxième jour d'où cette "surcharge", a-t-il asséné. Relevant que l'opération se déroule dans de "bonnes conditions", M. Benidir a estimé qu'il est "normal qu'il y ait surcharge, mais pas de saturation". Pour ce qui est des difficultés des souscripteurs à accéder au site, il a indiqué que plusieurs cybercafés et ménages disposent d'un débit à l'Internet lent, suggérant aux souscripteurs d'utiliser une connexion à haut débit. En ce sens, le DG de l'AADL a relevé qu'une personne s'est inscrite 14 fois en une demi-heure ce qui prouve, a-t-il ajouté, que le site fonctionne quand la connexion est de bonne qualité et d'un débit appréciable. Il a relevé en outre qu'avec plus de 103.000 inscrits entre 8h et 18h au premier jour, cela dénote que le système mis en place fonctionne "bien". Le DG de l'AADL a précisé aussi que l'opération d'inscriptions débute à 8h et s'arrête à 18h afin de permettre aux agents de l'AADL de recenser les candidats inscrits de manière à traiter les dossiers selon l'ordre chronologique d'inscription. A cet effet, M. Benidir a indiqué que toutes "les dispositions techniques ont été prises par l'AADL à l'effet d'assurer la bonne marche de l'opération", précisant que le site Internet est hébergé au niveau du Centre de recherche sur l'information scientifique et technique CERIST. A ce propos une responsable de la division réseau au CERIST avait indiqué que l'Algérie accuse "un manque flagrant" en matière d'infrastructures d'hébergement de sites web. "Il y a un manque flagrant en matière d'infrastructures d'hébergement en Algérie dans la mesure où c'est que l'hébergeur doit disposer de sa propre structure d'hébergement, ce qui nécessite des moyens pour avoir sa propre infrastructure", avait-on indiqué Pour ce responsable au CERIST, une "vraie" infrastructure d'hébergement exige notamment de "disposer de compétences requises et une certaine technicité pour la maîtrise de cette technologie". "Actuellement et malheureusement, l'Algérie n'est pas au stade du développement d'infrastructures et de compétences (...) mais, plutôt, au stade d'utilisation des infrastructures existantes, lesquelles sont pour la plupart hébergées à l'étranger", avait-elle observé. Au niveau national, 700 sites web sont hébergés au niveau du CERIST et appartiennent aux institutions, entités commerciales ou aux associations agréées, selon la même responsable. Pour encourager la création de nom de domaine "DZ", le CERIST a fait en sorte, depuis 2008, que les enregistrements en "DZ" soient gratuits. L'AADL qui a recouru à la solution électronique pour éviter aux souscripteurs les désagréments liés aux déplacements au siège de l'Agence et les problèmes des files d'attente avec la présence d'un grand nombre de personnes sur place, doit désormais faire face à un autre type de désagrément lié à la "saturation" du site en raison du nombre important de sollicitations. Hélas, ce problème de saturation du site internet vient moisir ce moment tant attendu par des millions d'Algériens qui rêvent de bénéficier d'un logement. En effet, il faut dire que c'est un problème de saturation et non pas de surcharge.