L'Algérie, en tant que destination touristique de premier plan, pourrait peut-être exister, en tout cas c'est l'ambition des pouvoirs publics qui travaillent d'arrache-pied afin d'atteindre ce but. Pour l'horizon 2030, l'objectif est de valoriser le patrimoine territorial et historique de l'Algérie afin de le transformer en potentiel économique. Ce plan d'action touristique vise surtout à développer les moyens déjà existants. Les professionnels du tourisme seront sollicités et invités à revisiter leurs stratégies. Pour cela, ils seront orientés par les pouvoirs publics dans leurs démarches. Conscient de cette richesse, le ministre du Tourisme et de l'Artisanat, Mohamed Amine Hadj Saïd a affirmé vendredi à Alger que la diversité des points d'eau en Algérie (plus de 200 sources d'eau chaude de très bonne qualité, un nombre important de lacs et de rivières et 1200 km de littoral) fait du pays "une destination touristique privilégiée". Dans une allocution à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale du tourisme (27 septembre), Hadj Saïd a insisté à ce propos sur la nécessité de rationaliser la consommation et la gestion des ressources en eau appelant les gestionnaires à "mettre au point les critères" d'une exploitation optimale des eaux à travers "un programme de sensibilisation" ciblé. Le ministre a rappelé, dans le même contexte, les efforts de l'Etat dans le domaine de l'approvisionnement des citoyens en eau et qui sont ces dernières années cités en exemple dans les salons et les foras internationaux dédiés aux ressources en eau. Par ailleurs, M. Hadj Saïd a souligné que l'Algérie connaissait "une affluence sans précédent vers les investissements touristiques appelant les promoteurs à "adopter un plan en adéquation avec le tourisme durable concernant l'utilisation rationnelle de l'eau". Le ministre a tenu à mettre en avant l'importance du tourisme dans la réalisation du développement précisant que le secteur "a été élevé au niveau mondial au rang des industries génératrices de richesses et d'emploi du fait de la diversité des prestations offertes". Pour sa part, la ministre de l'Aménagement du territoire et de l'environnement, Dalila Boudjemaa, a mis en exergue la relation entre l'environnement et le tourisme soulignant que les deux secteurs avaient mis en place "un programme d'action relatif au tourisme environnemental". La ministre a indiqué que le tourisme constituait actuellement "une industrie forte" qui contribue à l'économie et à la "création d'emplois" affirmant que la participation de son secteur à la célébration de cette journée visait à sensibiliser les acteurs à "l'importance de l'eau" . "Le tourisme et l'eau pour la protection de notre avenir commun" est le thème retenu pour la Journée mondiale du tourisme cette année. Par ailleurs, il convient de noter que le patrimoine algérien est incommensurable.C'est autant de richesses touristiques en perspective, elles ne demandent qu'à être exploitées efficacement. Avec tout ce patrimoine, l'Algérie devrait être à la pointe d'un tourisme régional de masse national et international. Malheureusement pour nous, la compétitivité dans ce domaine exige qu'on dispose d'infrastructures d'accueil valables et surtout d'une mentalité et d'un esprit conséquents, d'attitudes commerciales de qualité. Car, souvent, les relations humaines professionnelles faites de convivialité et d'attirance, de chaleur humaine spontanée ou" commerciale " font défaut aux professionnels de ce secteur. Le savoir-vivre et ses corollaires sont des conditions sine qua non réclamées pour un fonctionnement optimal de l'activité touristique. Cela implique des prestations de service impeccables et irréprochables. Pour booster cette activité, il faut bien préparer le terrain. Il faut donc réapprendre à accueillir, à héberger, à amuser et à intéresser une clientèle très exigeante, à des coûts compétitifs, car les touristes ont souvent l'embarras du choix. Il faut donc révolutionner les mentalités pour les extraire du monde sclérosé et passif du "tourisme socialiste".