Les investissements arabes en Algérie, en dehors des hydrocarbures, auraient atteint 6 milliards de dollars en 2006, selon le président du Forum des chefs d'entreprise, M. Omar Ramdhan, qui a animé hier une conférence de presse ayant pour but la présentation des principaux objectifs concernant le Congrès des hommes d'affaires arabes qu'abritera l'Algérie les 18 et 19 novembre. Le conférencier a annoncé que 200 prochains hommes d'affaires arabes ont confirmé leur participation à cet événement qualifié d'important, et qui sera placé sous le haut patronage du président de la République et le soutien du chef du gouvernement. Il a ajouté que le même nombre de participants sera présent du côté algérien, avec également la participation de délégations de Turquie et d'Allemagne. D'éminentes personnalités seront aussi au rendez-vous, notamment Cheikh Faiçal II du Qatar, l'émir du Koweït, le président de la Ligue arabe M. Amr Moussa et M. El Ghorair Aissa qui représente la quatrième fortune du Golf ainsi que le président du Fonds d'investissement arabe. Ce qui explique que la liste des participants atteindra les 500 et elle est toujours ouverte, selon M. Ramdhan. M. Omar Ramdhan a présenté l'état d'avancement des travaux préparatoires. Dans ce cadre, le président du FCE a communiqué les éléments d'informations concernant les déplacements effectués par la délégation du forum dans les pays arabes, au cours des mois de septembre et octobre passés, à l'effet de promouvoir cet événement consacré principalement à l'investissement arabe en Algérie et qui est de nature à accroître le développement des relations économiques denses et diversifiées entre les entreprises algériennes et les entreprises des autres pays arabes. L'intérêt grandissant des hommes d'affaires arabes pour le marché algérien en termes d'investissements vient du constat de réussite de certains projets réalisés par des groupes arabes, à l'image d'Orascom dans les télécommunications et le ciment, Sidar dans l'immobilier et des laboratoires pharmaceutiques jordaniens et saoudiens. On peut dire que l'Algérie est devenue, au même titre que le Maroc et la Tunisie, un terrain d'accueil des investisseurs des pays arabes. Koweït, Arabie saoudite et Egypte totalisent, à eux seuls, plus de la moitié de l'ensemble des IDE réalisés en Algérie en 2005. Des manifestations d'intention du groupe émirati Emmar de redessiner la façade d'Alger (estimation de 15 à 20 milliards de dollars), de construire des infrastructures hôtelières de 20 000 lits, celles du Saoudien Sidar de réaliser 5 000 lits à injecter au secteur touristique... C'est le signal fort de l'attrait de l'Algérie pour les investisseurs arabes en général. La saturation de l'investissement dans leurs pays respectifs pousse nombre de ces hommes d'affaires à étudier comment réinvestir ailleurs. La manne générée par les hydrocarbures, évaluée à plus de 400 milliards de dollars, les incite naturellement à se tourner vers les pays du Maghreb qui présentent cet avantage géostratégique et qui sont à la recherche d'investissements durables. Le président du FCE a affirmé d'autre part que les pays arabes ignorent les changements et les réformes que l'économie algérienne a connus, ce qui a laissé la délégation du forum organiser deux tournées dans différents pays : les Emirats arabes unis, le Koweït, le Qatar, l'Egypte et les pays du Maghreb afin de présenter les changements et les opportunités d'investissement en Algérie surtout avec l'adoption du nouveau code d'investissement que M. Ramdhan a qualifié d'important, ajoutant que le marché algérien est le plus ouvert de la région. En outre, il a affirmé que les hommes d'affaires arabes sont intéressés par les entreprises à privatiser surtout dans le secteur de tourisme, les hôtels et les complexes et aussi les opportunités qu'offre le programme de développement 2005-2009 avec une enveloppe de 100 milliards de dollars. Le FCE organisera également des ateliers pour les secteurs bancaire et finances, l'agriculture, les assurances, la santé et l'éducation et la distribution qui est toujours vierge, a souligné M. Ramdhan, en insistant sur la spécificité de ce 10e congrès par rapport aux précédents, puisqu'il sera consacré à l'investissement arabe en Algérie.