La compagnie de théâtre algéro-française ''El Ajouad'' présentera les pièces ''Le monde dort dans une femme arabe'' et ''End/Igné'' et cela à partir d'aujourd'hui et qui s'étalera jusqu'au mois de février prochain en France et en Allemagne. Programmée les 21 et 25 novembre au théâtre " An Der Ruhr " dans la province allemande de Rhénanie-du-nord-Westphalie et à " L'Arc, scène nationale " dans le Creusot (est de la France) successivement, la pièce " Le monde dort dans une femme arabe, traite la réalité et le rôle de la femme dans les pays arabes, marqués par l'effervescence des mutations sociopolitiques en cours. Le metteur en scène et directeur de la troupe Keireddine Lardjem, a estimé que " les femmes arabes ont participé bien avant les islamistes aux Printemps arabe pour être, aujourd'hui, les premières menacées par le conservatisme... ambiant qui a pris en otage ces révolutions censées libérer la société dans ces pays ". La pièce, conçue par Estelle Gautier et Kheireddine Lardjam, a été présentée pour la première fois en juillet dernier lors du 67ème Festival d'Avignon (France). Pour sa part, ''End/Igné'' est programmée dans les théâtres français ''Fontaine d'Ouche'' (Dijon, 4 décembre), ''Scène nationale'' à Masson en janvier 2014, et au théâtre de la ville de Vénissieux en février. Ecrite par le romancier et journaliste algérien, Mustapha Benfodil, et mise en scène par Kheireddine Lardjam, ''End/Igné'' aborde le phénomène du suicide par immolation à travers l'histoire de Moussa, un laveur de morts à l'hôpital de la ville de ''Belbala'', recevant le corps calciné de son meilleur ami Aziz, surnommé ''Tchaklala'', qui venait de se donner la mort en s'immolant par le feu sur la place publique. La pièce avait participé au dernier Festival d'Avignon ainsi qu'au 2ème Festival du centre-ville des arts contemporains du Caire en Egypte, en 2013. Fondée par Kheireddine Lardjem en 1998, la Compagnie ''El Ajouad'' ambitionne ''la promotion et la diffusion de textes contemporains, en particulier des auteurs algériens en particulier''. Elle tire son nom d'une des plus célèbres réalisations de l'oeuvre du dramaturge Abdelkader Alloula, assassiné à Oran en 1994 en pleine tourmente terroriste.