L'Union pour la République (UPR), parti au pouvoir en Mauritanie, est sortie largement vainqueur du second tour des élections municipales et législatives organisées le 21 novembre dernier, selon les résultats publiés lundi par la commission nationale électorale indépendante. Aux législatives, l'UPR s'adjuge de 22 des 28 sièges qui é taient à pourvoir, ne laissant que 4 sièges au parti "Tawassoul" des islamistes modérés et 2 sièges à El Wiam de l'ancien ministre des finances Boidjel Ould Homoid. Au total, le parti créé par le président Ould Abdel Aziz se retrouvera avec une majorité confortable de 78 sièges sur 147 à l' Assemblée nationale à l'issue des élections boycottées par dix partis les plus significatifs de l'opposition. Le parti "Tawassoul" des islamistes modérés, seule formation de l'opposition radicale à participer aux scrutins, devient la deuxiè me force politique avec un total de 16 sièges. L'UPR a également dominé les municipales en remportant 1.019 si èges de conseillers sur 2.111. Elle est suivie par le parti "Tawassoul" des islamistes modérés (288), du Parti du Sursaut de la Jeunesse (proche de la majorité au pouvoir, 187 sièges) et du parti "El Wiam" (165 sièges). Le reste des sièges revient à une dizaine d'autres formations et coalitions. Le parti au pouvoir est sorti gagnant dans de grandes villes, comme Nouadhibou, Nouakchott et Zouerate, qui constituent traditionnellement des fiefs de l'opposition, remarquent les observateurs. La Coordination de l'opposition démocratique (COD, regroupant une dizaine de partis), avait, après le premier tour, exigé, l'annulation des élections, qu'elle avait boycottées, les qualifiant de "mascarade unilatérale" organisée par le pouvoir.
Les élections se sont déroulées dans la transparence (observateurs UA) Le second tour des élections législatives et municipales en Mauritanie s'est déroulé dans la transparence malgré quelques insuffisances, a affirmé, avant-hier, la mission d'observation de l'Union africaine (UA). "Ce second tour s'est déroulé dans de bonnes conditions, dans la transparence et l'honnêteté requises", a affirmé le chef de la mission de l'UA, Ahmed Ouyahia. "En dépit de quelques insuffisances relevées, les conditions réunies pour la tenue de ces élections marquent des progrès notables sur la voie du renforcement de la transparence du système électoral en Mauritanie", a-t-il ajouté. La mission "salue le calme qui a caractérisé ce second tour" et recommande au gouvernement de "relancer avec les partis la concertation politique au-delà de ces élections" pour l'amélioration du dispositif électoral mauritanien. A l'issue de ce second tour, après le premier du 23 novembre, l'Union pour la République (UPR), le parti présidentiel, a obtenu la majorité absolue des députés à l'Assemblée nationale, raflant 74 des 147 sièges et avec ses alliés d'une douzaine de petits partis, obtient 108 sièges de députés. Aux municipales, le parti présidentiel a remporté la victoire dans 154 communes sur les 218 du pays. Ces élections ont été boycottées par dix des onze partis de la Coordination de l'opposition démocratique (COD. Le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz a salué samedi l'entrée dans la future Assemblée nationale de Mauritanie "de nouvelles figures qui vont (lui) donner un sang nouveau".