La Maison-Blanche table sur la poursuite de la réduction du déficit budgétaire et l'accélération de la croissance économique en 2014 et 2015, selon le projet de budget 2015 du président Barack Obama publié, avant-hier.Selon ces projections, le déficit des Etats-Unis, qui était tombé à 4,1% du produit intérieur brut en 2013 au plus bas depuis la crise financière de 2008 sur fond de cure d'austérité, va encore reculer à 3,7% du PIB en 2014 et 3,1% en 2015. Le redémarrage espéré de la croissance devrait aider à contenir les dépenses: la Maison-Blanche prévoit une croissance de l'économie de 3,1% en 2014 et de 3,4% en 2015. Selon les chiffres officiels du département du Commerce, l'économie des Etats-Unis n'a progressé que de 1,9% en 2013. Ces chiffres de prévision de croissance de l'administration Obama sont en ligne avec les projections du Bureau du budget du Congrès (CBO). L'inflation devrait quant à elle passer de 1,6% en 2014 à 2% en 2015. Le taux de chômage, évalué à 6,9% en 2014, devait tomber à 6,4% en 2015. Ce budget présidentiel pour l'année fiscale 2015 commençant le 1er octobre s'apparente plus à une déclaration politique qu'un document de travail, car il n'a aucune chance d'être adopté en l'état. Aux Etats-Unis c'est le Congrès qui contrôle le processus budgétaire, et les adversaires républicains de Barack Obama dominent la Chambre des représentants. En outre, le plafond général des dépenses a déjà été voté par le Congrès en décembre. Le document présenté mardi présente donc une répartition ministère par ministère des dépenses fédérales, selon les priorités et réformes proposées par l'exécutif. Il prévoit des dépenses totales de 3 812 milliards de dollars dont un tiers (1 150 milliards) de dépenses discrétionnaires, le reste étant constitué des programmes de retraites et d'assurance maladie des plus âgés et des plus pauvres. Le déficit, qui était de 680 milliards de dollars l'année dernière, devrait poursuivre son recul à 649 milliards en 2014 et 564 milliards en 2015.
Augmentation des dépenses des ménages plus que les revenus Les dépenses des ménages aux Etats-Unis ont augmenté plus vite que leurs revenus en janvier pour le quatrième mois consécutif, selon les données publiées par le département du Commerce. Les dépenses ont progressé de 0,4% sur un mois, en données corrigées des variations saisonnières, à la surprise des analystes qui s'attendaient à une hausse moindre de 0,1% comme en décembre. Dans le même temps, les revenus des ménages américains ont augmenté de 0,3%, comme le projetait la prévision médiane des analystes, après avoir stagné au mois de décembre. Le revenu disponible des ménages a augmenté de 0,4% en janvier après avoir reculé de 0,1% en décembre (chiffre révisé). Le taux d'épargne personnel est resté à 4,3% comme en décembre. Le ministère précise par ailleurs que la hausse des revenus en janvier a été tirée par plusieurs facteurs exceptionnels dont des hausses de salaires pour les militaires et les fonctionnaires ainsi que des augmentations de prestations sociales.
Hausse des dépenses de construction de façon inattendue Les dépenses de construction aux Etats-Unis ont augmenté de façon inattendue en janvier, selon des chiffres publiés par le département du Commerce à Washington. Elles sont en hausse de 0,1%, en rythme annualisé et en données corrigées des variations saisonnières, alors que la prévision médiane des analystes tablait sur un recul de 0,1%. Cette légère hausse a porté les dépenses de construction à 943,1 milliards de dollars en rythme annualisé. Sur un an, l'indicateur est en hausse de 9,3% par rapport à janvier 2013. La construction privée, qui compte pour plus des deux tiers du secteur, a de nouveau tiré l'indice vers le haut en janvier, grimpant de 0,5% par rapport à décembre. Au sein de cette catégorie, la construction résidentielle est en progrès de 1,1% tandis que la construction non-résidentielle a marqué le pas, reculant de 0,2% par rapport à décembre. Le secteur de la construction publique est lui en net recul (-0,8%), comme les deux mois précédents.
Accélération de l'activité manufacturière L'activité des industries manufacturières aux Etats-Unis a accéléré sa progression en février après avoir calé le mois précédent, selon l'indice des directeurs d'achats de ce secteur publié par l'association professionnelle ISM. L'ISM manufacturier s'est établi à 53,2%, marquant une hausse de 1,9 point par rapport à janvier, alors que les analystes s'attendaient à une hausse bien plus modeste (+0,3 point). Il avait perdu 5,2 points en janvier pour atteindre 51,3%. L'indice mesure la perception que les directeurs des achats ont de la conjoncture dans leur secteur. Le chiffre de février traduit un 9e mois consécutif d'expansion, qui se caractérise par un indice dépassant le seuil de 50%. L'accélération a été constatée dans 14 des 18 secteurs couverts par l'indice, les croissances les plus fortes étant enregistrées dans l'industrie textile, dans celle du bois et la production de machines. Sur un mois, les données sur les nouvelles commandes ont enregistré en février une forte hausse de 3,3 points de pourcentage tandis que la production reculait de 6,6 points.