Les nouvelles inscriptions au chômage ont montré une hausse marquée aux Etats-Unis (+9,75%), supérieure à la prévision médiane des analystes pour la semaine terminée le 11 mai, a indiqué, avant-hier, le département du Travail. Le ministère a recensé le dépôt de 360 000 demandes hebdomadaires d'allocations chômage pour la semaine close le 11 mai en données corrigées des variations saisonnières, soit 32.000 de plus que la semaine précédente, tandis que les analystes tablaient sur 330 000 nouvelles inscriptions au chômage. Le chiffre de la semaine précédente a été revu à la hausse passant de 323 000 à 328 000. A 360 000, les demandes d'allocations chômage se rapprochent de leur niveau du 30 mars dernier, a précisé le ministère. Il y a un an, la même semaine, elles étaient supérieures, à 373'000. En moyenne sur un mois, le nombre de nouveaux chômeurs a très légèrement augmenté à 339.250 contre 338 000, au terme du calcul fait sur un mois jusqu'au 4 mai. En cette période d'austérité budgétaire, les employés fédéraux sont plus nombreux à s'être inscrits au chômage à 1 421 contre 1 364 la semaine d'avant et 1 197 il y a un an. Le taux de chômage aux Etats-Unis en avril s'élève à 7,5%, son niveau le plus faible depuis décembre 2008.
Coup d'arrêt à la construction de logements en avril Les mises en chantier de logements aux Etats-Unis ont fortement chuté en avril après deux mois consécutifs de hausse, selon des chiffres publiés à Washington par le département du Commerce. L'indicateur de la construction nouvelle a fondu de 16,5% par rapport au mois précédent, en données corrigées des variations saisonnières, accusant sa plus forte baisse depuis février 2011 après avoir progressé de 5,4% en mars (chiffre revu à la baisse de 1,6 point) et de 7,9% en février. En avril, indique le gouvernement, il y a eu dans le pays 853 000 départs de chantiers en rythme annualisé alors que l'estimation médiane des analystes tablait sur 970 000. Selon les données du ministère, le recul a été notamment provoqué par une érosion de la construction de logements collectifs (-37,8%) et dans une moindre mesure par une légère baisse des mises en chantier de maisons individuelles (-2,1%). Le secteur du logement collectif est sujet à des variations de très forte amplitude d'un mois sur l'autre. En glissement annuel, précise le gouvernement, les départs de chantiers (tous secteurs confondus) ont progressé de 13,1% en avril. Indicateur des chantiers à venir, le nombre de permis de construire accordés par les autorités a lui fortement rebondi en avril (+14,3%), sa plus forte poussée depuis juin 2008, après avoir reculé le mois précédent de 6,5%, a indiqué le ministère. Le ministère l'a évalué à 1,017 million d'autorisations en rythme annualisé, bien plus que ce que donnait la prévision médiane des analystes (950 000). En glissement annuel, la hausse des permis de construire accordés dans le pays a progressé officiellement de 35,8% en avril.
Poursuite de la baisse de l'indice des prix à la consommation en avril Les prix à la consommation ont poursuivi leur baisse aux Etats-Unis en avril accusant un retrait de -0,4%, entraînés par la baisse des prix de l'essence, selon les chiffres publiés par le département du Travail à Washington. Les analystes s'attendaient en moyenne à un recul similaire à celui de mars, c'est-à-dire -0,2%. En glissement annuel, la hausse de l'indice général des prix est évaluée à 1,1%, la plus faible hausse en glissement annuel depuis novembre 2010. Sur la même période, l'inflation sous-jacente, hors énergie et alimentation, s'établit à 1,7%, le niveau le plus faible depuis juin 2011. Mercredi le département du Travail a annoncé une baisse de l'indice des prix à la production pour avril de -0,7%, supérieure également à la prévision des analystes. "Comme pour le mois de mars, une forte chute des prix de l'essence explique en premier lieu le déclin" de l'indice des prix d'avril, publié en données corrigées des variations saisonnières, a précisé jeudi le ministère. L'indice des prix de l'essence est en baisse de 8,1% en avril par rapport à mars. L'indice des prix de l'énergie en général est en moindre retrait (-4,3%), du fait d'un renchérissement des prix du gaz et de l'électricité. Les prix de l'alimentation, qui étaient restés stables en mars, ont légèrement augmenté en avril (+0,2%). L'inflation sous-jacente, qui exclut les prix plus changeants de l'alimentation et de l'énergie, progresse très légèrement et au même rythme qu'en mars (+0,1%). Parmi les biens de consommation, les automobiles neuves (+0,3%) et d'occasion (+0,6%) ainsi que le tabac (+0,6%) sont à la hausse tandis que les vêtements (-0,3%) et les billets d'avions (-0,7%) sont à la baisse. Le salaire hebdomadaire réel moyen a augmenté de 0,5% en avril par rapport à mars, en données corrigées des variations saisonnières, un progrès qui s'explique par une légère hausse du tarif horaire moyen (+0,2%) conjuguée à une baisse des prix en zone urbaine de -0,4%.
Baisse de la production industrielle en avril La production industrielle des Etats-Unis a reculé en avril alors que la demande de chauffage qui avait tiré la production des industries le mois précédent, est revenue à des conditions plus normales, selon des chiffres publiés par la banque centrale américaine (Fed). La production des industries sur le sol américain a reculé de 0,5% en avril par rapport au mois précédent, en données corrigées des variations saisonnières, indique la Réserve fédérale dans un communiqué. La prévision médiane des analystes la donnait en baisse plus légère, de 0,2%. La Fed a revu en baisse de 0,1 point par rapport à son chiffre initial son estimation de la hausse de la production en mars, à 0,3%. La production manufacturière a baissé de 0,4% le mois dernier après un recul de 0,3% en mars. La banque centrale indique d'autre part que le taux d'utilisation des capacités industrielles du pays a régressé de 0,5 point de pourcentage pour s'établir 77,8% contre 78,3% en mars (chiffre révisé). Les analystes s'attendaient à un maintien du taux d'utilisation des capacités industrielles à 78,3%.
La balance des flux de capitaux dans le rouge en mars La balance américaine des flux de capitaux investis à long terme s'est enfoncée dans le rouge en mars, selon des chiffres publiés par le département du Trésor. Son déficit s'est aggravé à 26,8 milliards de dollars après avoir atteint 18,6 milliards en février, a indiqué le ministère. Le solde négatif de cette balance traduit le fait que les Etats-Unis attirent moins de capitaux investis à long terme chez eux qu'ils n'en investissent à l'étranger. Selon les données du gouvernement, qui ne sont pas corrigées des variations saisonnières, le déficit tient d'abord à un engouement moins prononcé du secteur privé pour les obligations du Trésor américain, traditionnellement perçues comme une valeur refuge par les investisseurs. Le ministère indique d'autre part que les investisseurs de Chine ont maintenu à l'identique leur exposition à la dette de l'Etat fédéral américain par rapport au mois précédent. Ils conservent leur statut de premiers détenteurs étrangers d'obligations du Trésor des Etats-Unis, avec des avoirs qui atteignent 1397,6 milliards de dollars, devant les Japonais (1105,0 milliards de dollars). En troisième position, les investisseurs d'un groupe de petites îles des Caraïbes (Iles Caïmans, Iles vierges britanniques...) arrivent loin derrière en troisième position et totalisent 291,3 milliards de bons du Trésor américain.
Rebond surprise des ventes de détail en avril (+0,1%) Les ventes de détail sont reparties en légère hausse aux Etats-Unis en avril après avoir nettement reculé le mois précédent, selon des chiffres publiés à Washington par le département du Commerce. L'indice des ventes des détaillants et des restaurants établi par le ministère a gagné 0,1% par rapport à mars, en données corrigées des variations saisonnières et des jours ouvrés, alors que la prévision médiane des analystes tablait sur un nouveau recul (-0,3%). Le ministère a par ailleurs amplifié de 0,1 point la baisse observée en mars, qui est désormais estimée à -0,5%. Les données officielles montrent que l'indice, qui n'est pas corrigé des variations de prix, a été porté par un rebond des ventes de voitures (+1,0%), secteur soumis à de fortes fluctuations d'un mois sur l'autre. Exception faite de l'automobile, les ventes au détail ont ainsi reculé globalement de -0,1%. Au total, neuf des treize composantes de l'indice ont augmenté en avril, la hausse la plus forte étant à mettre au crédit des matériaux de construction et des équipements de jardin (+1,5). La plus forte baisse a été, elle, constatée dans les ventes aux pompes à essence (-4,7%), après une chute quasi similaire le mois précédent. Sur un an, le gouvernement indique d'autre part que les ventes au détail ont progressé de 3,7% en avril. Les chiffres des ventes de détail donnent une première idée de l'évolution des dépenses de consommation des ménages, moteur traditionnel de la croissance économique américaine. Elles ne fournissent néanmoins qu'une information très partielle dans la mesure où les Américains consomment surtout des services.
Stabilité des stocks dans l'industrie et la distribution en mars Les stocks des entreprises manufacturières et de distribution se sont stabilisés en mars après avoir légèrement augmenté en février, selon des chiffres publiés à Washington par le département du Commerce. La valeur des marchandises en magasins dans ces entreprises est restée stable par rapport au mois précédent, en données corrigées des variations saisonnières, indique un communiqué du ministère, alors que la prévision médiane des analystes la donnait en hausse de 0,3%. En glissement annuel, leur hausse a atteint officiellement 4,5% en mars. Le ministère indique d'autre part que les ventes des entreprises manufacturières et de distribution ont reculé en mars de 1,1% par rapport au mois précédent. En glissement annuel, précise le gouvernement, les ventes ont augmenté de 1,8% en mars.