Le président de la Réserve fédérale américaine, Ben Bernanke, a fait part, ce week-end, de son optimisme pour les perspectives économiques des Etats-Unis en affirmant que les vents contraires ayant freiné l'économie américaine s'étaient atténués et qu'une croissance plus rapide n'était pas exclue à court terme. M Bernanke, dont le mandat à la tête de la Fed prendra fin le 31 janvier après huit années d'exercice où il avait eu à gérer la plus grave crise financière depuis celle de 1930, a émis, dans un discours, une évaluation positive de l'économie américaine pour les trimestres à venir mais tout en en considérant que la reprise globale demeurait inachevée aux Etats-Unis. Commentant la décision récente de la banque centrale américaine de réduire son programme de rachats d'actifs pour stimuler l'économie et baisser le chômage, il a affirmé que cette mesure ne signifiait pas une baisse de l'engagement de la Fed. En décembre dernier, la Réserve fédérale avait, en effet, décidé de refréner sa politique monétaire en optant pour une baisse de ses rachats d'actifs à 75 milliards de dollars par mois contre 85 milliards de dollars auparavant, dans le sillage de l'amélioration des chiffres de croissance économique et de l'emploi. Suite à la crise financière de 2008 qui avait gravement fragilisé l'économie américaine, la Fed avait opté pour une politique accommodante de rachats d'actifs pour soutenir l'économie à travers des rachats d'obligations du trésor accompagnés de taux d'intérêt à un niveau proche de zéro. Ce qui a permis aux banques de disposer suffisamment de fonds pour pouvoir accorder des prêts aux entreprises et aux ménages avec, en plus, des taux d'intérêt bas servis aux demandeurs de crédits. Depuis ces derniers mois et à la différence de la majorité des économies de la zone euro, l'économie américaine montre les signes d'un nouvel élan avec une nette amélioration de la croissance de son PIB et une baisse du chômage. Selon les derniers chiffres officiels, la croissance économique des Etats-Unis a rebondi à 3,6% en rythme annualisé au troisième trimestre 2013 contre 2,5% enregistré au deuxième trimestre, tandis que le taux de chômage continu à baisser en s'établissant à 7% en novembre dernier, soit son plus bas niveau depuis 2008. En mettant en place cette politique de l'argent facile, la Fed s'est assignée, cependant, l'obligation de réduire le rythme des rachats des obligations une fois qu'elle s'assure que la situation économique s'est nettement améliorée tout en continuant à maintenir le taux d'intérêt directeur à un niveau faible jusqu'à ce que le taux de chômage recule à 6,5%. Les prévisions du Comité de politique monétaire de la Fed tablent sur une fourchette de croissance économique de 2,8%-3,2% en 2014, tandis que le taux de chômage devrait osciller entre 6,3% et 6,6% en 2014.
L'activité manufacturière décélère en décembre L'activité des industries manufacturières aux Etats-Unis a continué à progresser en décembre mais à un rythme moins prononcé qu'en novembre, selon l'indice des directeurs d'achats de ce secteur publié par l'association professionnelle ISM. L'ISM manufacturier s'est établi à 57,0%, marquant un recul de 0,3 point par rapport à novembre conformément aux prévisions des analystes. L'indice mesure la perception que les directeurs des achats ont de la conjoncture dans leur secteur. S'il dépasse 50%, c'est le signe que l'activité progresse. L'ISM avait glissé sous cette barre symbolique en mai avant d'entamer son rebond en juin, selon un communiqué de l'association. Sur un mois, les composantes de l'indice mesurant les nouvelles commandes se sont affichées en décembre en légère hausse (+0,6 point) tout comme l'emploi (+0,4 point). L'accélération a été constatée dans 13 des 18 secteurs couverts par l'indice, les croissances les plus fortes étant enregistrées dans les produits d'ameublement, les produits plastiques et le secteur du textile.
Les dépenses de construction augmentent plus que prévu Les dépenses de construction aux Etats-Unis ont augmenté davantage que prévu en novembre pour atteindre leur plus haut niveau en quatre ans, tirées par la hausse de la construction privée, selon des chiffres publiés par le département du Commerce à Washington. Elles ont progressé de 1% en rythme annualisé et en données corrigées des variations saisonnières par rapport à octobre alors que les analystes tablaient, dans leur prévision médiane, sur une hausse plus modeste de 0,8%. Les dépenses de construction ont atteint en novembre leur plus haut niveau depuis mars 2009, à 934,4 milliards de dollars. La construction privée, qui compte pour les deux tiers du secteur, a affiché un bond de 2,2% et atteint un sommet en cinq ans, depuis décembre 2008. Au sein de ce secteur, la construction résidentielle est en progrès de 1,9%, au plus haut depuis juin 2008. La construction non-résidentielle a, quant à elle, grimpé de 2,7%. Le secteur de la construction publique, qui avait tiré la hausse le mois précédent, a au contraire marqué le pas, accusant un recul de 1,8% en novembre. Sur un an, la hausse des dépenses de construction est de 5,9%. Sur les onze premiers mois de l'année, elles sont en progrès de 5%.