L'inflation allemande s'est établie à 1,2% en février sur un an, marquant un ralentissement par rapport au mois précédent en raison de la baisse continue des prix de l'énergie, a indiqué l'Office fédéral des statistiques Destatis, confirmant ainsi un chiffre publié fin février. En janvier, l'inflation de la première économie de la zone euro était de 1,3%. En février comparé à janvier, les prix ont augmenté de 0,5%, a également confirmé Destatis dans un communiqué. "Le taux d'inflation sur un an plus faible en février a été de nouveau mené avant tout par le recul des prix des produits pétroliers", explique l'Office. Sur un an, le prix du fioul de chauffage a ainsi diminué de 8,7% et celui du carburant de 6,3%. En les excluant du calcul de l'inflation, les prix auraient augmenté de 1,7% en Allemagne en février. En revanche, l'électricité s'est renchérie, avec des prix en hausse de 2,3%. Mais au total les prix de l'énergie ont quand même diminué de 2,7% par rapport à février 2013. En ce qui concerne l'alimentation, les prix ont encore progressé nettement plus vite que l'inflation en général, avec une hausse de 3,5%. Par exemple, les produits laitiers se sont renchéris de 10,9%, les légumes de 5,1%, le poisson de 3,8%. En revanche, le prix des oeufs a baissé de 6,3%. Le prix des autres biens de consommation a lui augmenté de 0,6% sur un an, avec, entre autres, une hausse de 3,8% du prix des cigarettes, mais une baisse de 8,1% de celui des téléviseurs. Les services eux ont vu leurs prix progresser dans l'ensemble de 1,8%. Selon l'indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH), qui permet une comparaison des taux d'inflation entre les Etats membres de l'Union européenne, les prix en Allemagne ont augmenté en février de 1% par rapport à la même période de l'année précédente. Le niveau d'inflation reste donc bien loin de l'objectif de la Banque centrale européenne (BCE) d'une évolution des prix proche mais en dessous des 2%. Depuis plusieurs mois, le faible niveau d'inflation en zone euro inquiète, mais l'institution monétaire de Francfort a encore jugé la semaine dernière que le danger n'était pas suffisamment pressant pour mettre en œuvre dès maintenant de nouvelles mesures de politique monétaire, au grand dam de certains analystes.