L'inflation en Allemagne a de nouveau ralenti en février, à +1,5% sur un an contre +1,7% en janvier et +2% en décembre, malgré la poussée des prix énergétiques et alimentaires, selon un chiffre provisoire publié par l'Office des statistiques Destatis. Le chiffre de février, calculé à partir des statistiques de six Etats régionaux allemands sur 16, est inférieur aux prévisions du consensus d'économistes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, qui attendaient une hausse des prix de 1,6%. Les prix de l'énergie ont augmenté de 3,6% sur un an et ceux de l'alimentation de 3,1%. Mais dans le même temps, ceux des services n'ont augmenté que de 1,1%. Sur un mois les prix ont augmenté de 0,6%, soit là aussi moins que la moyenne des prévisions des analystes (+0,7%). Selon l'indice des prix à la consommation harmonisé (IPCH), qui permet une comparaison des taux d'inflation entre les Etats membres de l'Union européenne, les prix ont augmenté de 1,8% en février, par rapport à février 2012. Sur un mois, toujours en données IPCH, les prix ont augmenté de 0,8% en février. La Banque centrale européenne (BCE) définit la stabilité des prix en zone euro par une hausse des prix à un niveau proche mais inférieur à 2% à moyen terme. Jeudi matin, l'office européen des statistiques Eurostat a confirmé que l'inflation en zone euro avait atteint en janvier ce seuil de 2% visé par la BCE, en baisse de 0,2 point par rapport à décembre. Ce chiffre est le plus bas enregistré depuis novembre 2010. Le chiffre définitif de l'inflation allemande de février sera publié par Destatis le 12 mars. Le marché du travail est resté solide en février Le marché du travail allemand est resté solide en février, avec un taux de chômage stable sur un mois de 6,9% en données corrigées des variations saisonnières (CVS), selon les chiffres annoncés par l'Agence fédérale pour l'emploi. Le nombre de chômeurs a diminué de 3 000 personnes par rapport à janvier contre une hausse de 1 500 attendue par les économistes du consensus Dow Jones Newswires, toujours en données CVS. Le taux de chômage brut est également stable sur un mois, à 7,4%, après avoir sensiblement augmenté en janvier par rapport à décembre où il se situait à 6,7%, en raison de fortes variations saisonnières après la période des fêtes de fin d'année. Le marché du travail allemand semble bien digérer le faible développement économique de ces derniers mois et se montre globalement robuste, a déclaré dans un communiqué le président de l'Agence pour l'emploi, Frank-Jürgen Weise. Le taux de chômage en données CVS se situe en effet à 6,9% depuis octobre. Le chiffre de janvier a été révisé à 6,9%, contre 6,8% annoncé précédemment. Au quatrième trimestre 2012, le Produit intérieur brut (PIB) allemand a connu un accès de faiblesse, reculant de 0,6% par rapport au troisième trimestre. Mais l'économie du pays devrait renouer avec la croissance, bien que modestement, dès le premier trimestre de l'année en cours, selon les prévisions de la Bundesbank. Après la publication des chiffres de février tous les économistes mettaient en avant la solidité et la résistance du marché du travail allemand, même si certains d'entre eux avaient anticipé une baisse du nombre de chômeurs plus importante sur un mois. A court terme, nous ne prévoyons pas un affaiblissement significatif du marché du travail, commentait Johannes Gareis de Natixis, anticipant un taux de chômage CVS autour de 6,9% en 2013. Février a marqué le troisième mois de baisse du nombre de chômeurs en données corrigées des variations saisonnières et calendaires, faisait remarquer de son côté Timo Klein d'IHS Global Insight. Les conditions du marché du travail continuent d'être beaucoup plus saines que dans la plupart des autres pays d'Europe, et l'effet modérateur de la crise de la dette en zone euro qui avait laissé des traces en 2012 est déjà en train de s'estomper, a-t-il ajouté.