La prise en charge des barrages les plus envasés actuellement constitue l'une des raisons primaires ayant poussé le lancement prochain d'un avis d'appel d'offres international pour traiter l'envasement de sept (7) barrages sur un total de 20 concernés par ce problème. C'est ce qu'a déclaré le ministre des Ressources en eau, Hocine Necib, à Oran, au cours d'un point de presse, animé à l'issue de l'ouverture du 10ème Salon international des équipements, technologies et des services de l'eau.D'ailleurs, le ministre a bien précisé que cet appel d'offres international devra permettre la prise en charge des barrages les plus envasés actuellement avant de noter que "Le reste des barrages devront être traités durant le prochain quinquennat". Concernant l'assainissement, M. Necib a rappelé qu'une importante stratégie a été mise sur pied durant la dernière décennie, accompagnée de gros investissements pour améliorer le réseau d'assainissement. Et au ministre d'expliquer cette stratégie en soulignant que celle-ci "a donné ses fruits puisque ces dernières années, le taux de raccordement au réseau d'assainissement a atteint les 88 % à l'échelle nationale". "Ce taux reflète les grands efforts déployés dans ce cadre pour fournir un meilleur service au citoyen", a-t-il ajouté, rappelant, dans ce cadre, la réalisation de 150 stations d'assainissement d'eaux usées depuis le début du quinquennat en cours. Ce nombre devra atteindre les 180 stations à la fin de l'année en cours. La capacité d'eaux traitées par ces stations a dépassé 1,200 milliard de m3, utilisés dans leur majorité dans l'agriculture. D'autre part et répondant à une question sur le fonçage illégal des puits, M. Necib a rappelé que l'Etat a pris toutes les mesures requises pour mettre en place un nouveau cadre d'intervention de la police de l'eau qui opèrera à travers tout le territoire national pour contrôler les travaux illégaux et non autorisés. "Ces comportements, déclare-t-il, devront disparaître avec l'entrée en service de toutes les stations de dessalement d'eau de mer, qui devront atténuer la tension sur les eaux naturelles, les nappes phréatiques ou celles des barrages". Par ailleurs et évoquant le refus de certaines usines de disposer de leurs propres stations d'épuration d'eaux usées, M. Necib a relevé que la loi sur l'environnement est claire à ce propos: les propriétaires de petites usines sont sommés d'opérer un traitement initial des eaux usées alors que les grandes unités industrielles sont obligées de disposer de leurs propres stations de traitement. Le ministre ne laisse passer aucune opportunité pour parler du volet formation. C'est aussi le cas lors de sa présence à ce 10e salon " SIEE Pollutec " d'Oran, pour souligner également que l'Algérie veille à la formation de ses cadres en ressources en eau dans le pays et à l'étranger, précisant, en outre, que plus de 12 000 cadres et agents du secteur ont reçu des formations multiples depuis 2008 dans le cadre des réformes visant à améliorer les services du secteur. A noter enfin qu'à l'issue de l'ouverture du 10ème salon "SIEE Pollutec", le ministre des Ressources en eau, M. Necib, a inspecté le chantier d'aménagement du siège de l'Ecole supérieure de management des ressources en eau (ESMRE) d'Oran et certaines infrastructures relevant de son secteur à Oran.