L'économie nationale, au stade actuel de son évolution, ne doit plus s'abriter derrière le voile de la bureaucratie, de la corruption ou de la mise à niveau de l'entreprise, mais de viser plus haut la performance en étant dépourvue de ces lourds fardeaux qui, logiquement devraient être dépassés depuis bien longtemps. En effet, l'exercice quotidien de l'acte économique à tous les niveaux dévoile, encore, des erreurs qu'engendre naturellement tout processus de redressement. Les différents résultats enregistrés jusqu'à présent ont certains aspects apparemment satisfaisants, mais qui sont souvent en contradiction avec l'état de mobilisation actuel sur les plans financier et humain, ce qui implique à l'échelon des planificateurs de réagir fermement et avec rigueur contre ce déficit préjudiciable à l'accroissement de la production et à l'amélioration de la productivité. Il est de fait indispensable qu'on assure courageusement une certaine mise en question de la gouvernance économique nationale afin d'en faire un champ productif. Dans cette étape de grands chamboulements financiers et économiques mondiaux, le pays a grandement besoin d'accorder à la notion de l'innovation et de la compétitivité sa juste place parmi les préoccupations prioritaires du moment. Il est entendu en cette phase, par devoir, la lutte contre la bureaucratie et la corruption dans la sphère économique. Il est impératif d'engager une remise en ordre conséquente de l'organisation de l'économie avec célérité et rigueur, car la politique du laisser-faire et l'improvisation dans ce domaine n'a eu pour effet que d'engendrer une situation d'anarchie perpétuant le modèle de la production nationale axé bien souvent sur la recherche du profit maximum aux dépens de la collectivité nationale, mieux encore un terrain de prédilection pour la réalisation d'opérations et de projets spéculatifs au détriment de l'économie. Le capital constant et la richesse permanente de l'économie nationale résident dans ce combat et dans le travail rentable, conformément aux besoins socioéconomiques du moment. Au regard des multiples exhortations du discours officiel à l'accroissement de la production, à l'amélioration de la productivité et de l'investissement porteur, tout concorde à ce que soit interdit de faire preuve d'indulgence ou d'hésitation pour remonter la pente. Cela exige une meilleure prise de conscience de l'importance de cette action de redressement économique et de l'ampleur des défis qui s'opposent à cette opération. Un redressement qui n'a pas le droit d'être exposé aux mauvaises appréciations, aux humeurs et aux paris tendancieux. L'élargissement de la base économique et sociale du pays et le renforcement du secteur public et privé dans la mise en œuvre de ce développement, son orientation et sa gestion exigent d'être armé et préparé de façon complète pour accomplir cette promotion.