Le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, Sid Ahmed Ferroukhi a souligné dernièrement la nécessité d'une nouvelle stratégie pour l'insertion des artisans pêcheurs dans les différents mécanismes existants pour encourager l'investissement dans le secteur. Intervenant en marge du lancement de la phase opérationnelle du projet d'élaboration des programmes dans le cadre de la stratégie nationale de développement de la pêche et l'aquaculture, le ministre a indiqué que le projet permettra non seulement de lever les entraves d'ordre juridique que connaît la profession mais aussi d'encourager la formation. S'étalant de 2015 à 2020, le projet propose d'"encourager les activités des jeunes artisans pêcheurs et mettre en place les mécanismes appropriés répondant aux besoins et spécificités de cette catégorie". L'accent sera mis sur la pêche artisanale et, notamment, les jeunes pêcheurs des zones enclavées le long des régions côtières ce qui contribuera au développement de l'aquaculture. Le groupe de travail installé pour la réalisation du projet est composé d'experts (algériens et étrangers) qui prendront en charge les aspects liés à la planification, au suivi, à l'évaluation, l'organisation, à l'aquaculture et aux industries de la pêche. Le ministère de la Pêche œuvre, en collaboration avec la FAO, le PNUD, et les organisations onusiennes et de l'Union européenne pour le développement industriel à élaborer une approche pour l'horizon 2020 concernant la création d'emplois en faveur des jeunes dans les domaines de l'aquaculture et de la pêche artisanale. M. Ferroukhi a, par ailleurs, salué les efforts des investisseurs dans le secteur privé soulignant que leurs projets doivent être efficaces et permanents. M. Lahcène Ababouche, responsable à la FAO a, de son côté, fait savoir que l'organisation onusienne préparait une stratégie basée sur le développement de "l'économie bleue" qui cible la pêche artisanale dans le cadre du développement économique du pays. Pour sa part, la représentante résidente du PNUD à Alger, Mme Christina Amaral a réitéré le souci de l'ONU d'encourager la pêche et oeuvrer dans le cadre de la réalisation du développement rural durable en Algérie. Estimant que le partenariat avec le ministère de la Pêche et la FAO constituait une "plus-value", la représentante de l'ONU a mis en avant le succès de l'étape préparatoire de l'accord conclu fin 2013 avec le ministère de la Pêche. Elle a, en outre, souligné que les objectifs du projet consistaient en la création d'emplois en associant les PME, le soutien aux efforts du ministère en matière de gestion des ressources, la garantie des besoins de la population en protéines de poisson et la réalisation de la sécurité alimentaire dans ce domaine.