Le Ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, Sid Ahmed Ferroukhi, effectuera, aujourd'hui, une visite de travail et d'inspection dans la wilaya de Chlef afin de s'enquérir de l'état d'avancement des programmes de développement relevant de son secteur. Pour rappel, le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, Sid Ahmed Ferroukhi, avait effectué, auparavant, plusieurs visites d'inspection dans plusieurs wilayas afin de constater le déroulement des projets mis en place dans le secteur. En effet, lors de sa visite dans la wilaya de Tipasa, M. Ferroukhi avait indiqué qu'une disposition de la loi de finances 2014 prévoit la possibilité d'octroi, par les banques, de crédits d'investissement à taux d'intérêts bonifiés dans la filière de la pêche et de l'aquaculture. "Cette initiative s'inscrit dans le cadre d'une démarche du Gouvernement visant à atténuer les charges des opérateurs du secteur, par leur accompagnement dans les différentes phases de la mise en place de leurs projets d'investissement", avait précisé le ministre, en marge d'une visite de travail qu'il a effectuée dans la wilaya. La contrepartie attendue de ce soutien de l'Etat est, selon M. Ferroukhi, tel qu'il l'a signifié aux professionnels du secteur, de "réaliser des projets qui tiennent compte des impératifs de la préservation des ressources halieutiques et de la protection de l'environnement et des écosystèmes marins". En inspectant, à Tipasa, un projet de réalisation d'une ferme de conchyliculture, la troisième en son genre au niveau national, le ministre a demandé à son promoteur d'en accélérer la cadence des travaux en vue d'approvisionner le marché en moules et en huîtres, tout en lui suggérant d'entrevoir la possibilité de dégager un excédent de production pour le destiner à l'exportation. D'un investissement de 130 millions de DA, cette ferme prévoit, à sa mise en exploitation en 2015, de produire annuellement 400 tonnes de moules et 50 tonnes d'huîtres. Le secteur de la pêche dans la wilaya de Tipasa a bénéficié d'une enveloppe de 150 millions de DA. Par ailleurs, le ministre avait souligné la nécessité de "faire évoluer les ports de pêche et de plaisance, améliorer les infrastructures, diversifier les services et développer les filières pour avoir un produit de qualité". En fait, l'état des lieux des ports de pêche de la wilaya d'Alger atteste autant de leur vétusté que de la nécessité de les rénover, les réaménager pour étendre leurs activités à la plaisance et le commerce des produits de la mer, notamment les ports de Tamenfoust, d'Alger, de Raïs Hamidou et d'El Djamila. Ouverte en 1939, la poissonnerie du port d'Alger fera elle aussi l'objet d'une opération d'entretien, de réhabilitation et de modernisation pour laquelle 35 millions de DA ont été dégagés. La concrétisation de ce programme participera au développement des secteurs de la pêche et du tourisme à Alger, mais ne couvrira pas totalement les besoins de consommation des Algérois en produits de la mer, avait relevé M. Ferroukhi. Lors de sa visite dans la wilaya de Mostaganem, M. Ferroukhi avait insisté, sur l'accompagnement technique de la pêche traditionnelle dans les zones côtières éloignées, pour contribuer à la pérennité de cette activité créatrice de richesses. Le ministre avait mis l'accent sur le soutien à la pêche traditionnelle pour améliorer les conditions socioprofessionnelles des pêcheurs en vue de les stabiliser dans leurs régions et de créer la richesse et l'emploi. Le ministre a insisté, lors de la présentation d'un exposé sur l'étude de réalisation d'un abri de pêche à Bahara dans la commune de Ouled Boughalem, sur l'encouragement des pêcheurs en leur offrant les conditions par la mise en œuvre de la feuille de route et l'accompagnement des jeunes au titre des dispositifs de soutien à l'emploi (ANSEJ et CNAC), ainsi que la formation. De tels projets devront générer des postes d'emploi, désenclaver et créer de la richesse dans des zones vierges et riches en ressources halieutiques, avait souligné le ministre appelant à impliquer des pêcheurs et professionnels lors des phases d'étude et de réalisation de ce projet qui permettra d'accueillir près de 100 embarcations et d'atténuer la tension sur le port de pêche de Sidi Lakhdar. Une enveloppe de 60 millions DA a été consacrée à l'étude. Le choix du bureau d'étude se fera avant la fin avril prochain et les travaux de réalisation seront lancés dans le cadre du prochain plan quinquennal, selon les informations fournies. L'étude socioéconomique est la plus importante phase de ce projet ainsi que la commercialisation en vue d'insuffler une dimension économique au projet. Le ministère avait lancé, depuis un an, un programme stratégique de développement de la pêche traditionnelle en adoptant des mesures législatives, règlementaires et de formation en plus de l'aménagement des sites d'embarquement et de la valorisation des moyens de production et de vente.