Les Bourses européennes ont ouvert en baisse lundi, tirées vers le bas notamment par les valeurs de haute technologie qui subissent, comme à Wall Street vendredi, une vague de prises de profits après le récent "rally" du secteur. L'attention du marché est également concentrée sur deux opérations importantes de fusion-acquisition : Vivendi, qui a finalement mis un terme au suspense en annonçant samedi avoir retenu l'offre du câblo-opérateur Numericable pour la vente de sa filiale télécoms SFR malgré la contre-attaque de Bouygues, et Lafarge et Holcim, qui ont officialisé leur mariage. À Paris, l'indice CAC 40 recule de 0,78% à 4 449,57 points dans les premières heures de cotations. À Francfort, le Dax perd 1,34% et à Londres, le FTSE 0,66%. L'indice paneuropéen EuroStoxx 50 cède 0,55%. L'indice des technologiques perd 1,48%, plus forte baisse sectorielle en Europe. Ailleurs en Asie, où Shanghaï est fermée, les marchés ont mieux résisté après les chiffres de l'emploi aux Etats-Unis qui confirment la reprise de la croissance, même s'ils ont déçu certains investisseurs. L'indice MSCI Asie-Pacifique hors Japon limite sa baisse à 0,15% après deux semaines de hausse. Du côté des valeurs, du CAC40, le secteurs des télécoms animait encore la cote. Numericable s'envolait (+15,4 à 30,51 euros), après avoir été retenu par Vivendi (+0,85% à 20,73 euros) pour le rachat de sa filiale SFR. Grand perdant de l'opération, Bouygues décrochait (-5,95% à 29 euros), entraÎnant dans sa chute Iliad (-6,26 à 196,9 euros). TF1, filiale de Bouygues, lâchait 1,92% à 12,79 euros Lafarge prenait 3,53% à 66,35 euros, grâce à un accord de fusion avec son concurrent suisse Holcim, visant à créer le géant mondial incontesté du secteur du ciment, qui sera coté à Paris et Zurich. Les deux groupes s'engagent notamment à céder des actifs pour obtenir le feu vert des autorités de la concurrence. CGG cédait 1,01% à 11,75 euros. Le groupe de services pétroliers voit le président de son conseil d'administration Robert Brunck, atteint par la limite d'âge, quitter ses fonctions. Il sera remplacé par Rémi Dorval, un des administrateurs du groupe. Air France-KLM reculait de 2,18% à 11,69 euros, malgré un trafic passagers qui progresse de 0,3% en mars, le cargo de 2,7%. A Francfort, l'indice vedette Dax, pour qui de nouveaux records semblaient à portée de main la semaine passée, reperdait 1,52%, à 9 548,69 points. L'indice des valeurs moyennes MDax reculait lui de 1,34% à 16 490,75 points. Les valeurs énergétiques allemandes RWE (-0,78% à 29,17 euros) et EON (-1,19% à 14,07 euros) étaient-elles dans le rouge, alors que le ministre allemand de l'Energie, Sigmar Gabriel, finalise son projet de loi de réforme de la taxe de soutien aux énergies renouvelables qui doit passer mardi en conseil des ministres. La compagnie aérienne Lufthansa (-1,28% à 20 euros) restait en petite forme, malgré le retour à la normale depuis samedi de son trafic, paralysé la moitié de la semaine dernière par une grève de ses pilotes d'avion. Deutsche Bank reculait de son côté de 1,69% à 32,53 euros. Le président du conseil de surveillance de la première banque allemande Paul Achleitner a affirmé ce week-end à l'hebdomadaire Der Spiegel que la banque allait continuer à être dirigée par son duo de patrons actuel, Jürgen Fitschen et Anshu Jain. De coté de la place londonienne, l'indice FTSE-100 des principales valeurs perdait 42,02 points, soit 0,63% par rapport à la clôture de vendredi, à 6 653,53 points. Parmi les valeurs, le concepteur de microprocesseurs ARM Holdings reculait de 2,36% à 972,5 pence. Le secteur bancaire était sous pression dans l'ensemble, avec Lloyds Banking Group (-1,16% à 76,56 pence) et Barclays (-1,13% à 245,35 pence). Parmi les rares rescapés, Standard Chartered gagnait toutefois 0,36% à 1268,5 pence.