Les Bourses européennes ont ouvert la semaine sans grand changement hier, à l'exception de Madrid et Milan qui sont carrément dans le rouge, dans des marchés qui marquent une pause après leur rally. À Paris, l'indice CAC 40 cède 0,07% à 3 770,80 points. À Francfort, le Dax est stable (-0,06%)% et à Londres, le FTSE cède 0,2%. L'indice paneuropéen EuroStoxx 50 est stable. Madrid perd 0,5% et Milan 1%. "Après un nouveau mouvement de consolidation, peut-être plus important, la dynamique haussière se remettra en place pour aller chercher les plus hauts de 2011 (ou 2007)", estime Gérard Sagnier, analyste chartiste chez Aurel BGC. Paris: le CAC s'accorde une pause après sa hausse de vendredi La Bourse de Paris évoluait sur une note stable hier dans les premiers échanges (-0,07%), dans un marché qui marque une pause après sa nette progression de vendredi, faute de rendez-vous majeur en séance. L'indice CAC 40 abandonnait 2,54 points à 3 770,99 points. Le marché parisien reprenait son souffle, après avoir gagné 1,10% vendredi, en prévision d'une fin de semaine chargée, entre réunions de banques centrales et résultats d'entreprises françaises. Parmi les valeurs, plusieurs recommandations de courtiers animaient le marché parisien. Suez Environnement grimpait (+4,16% à 10,13 euros) alors que la banque HSBC a relevé sa recommandation sur le titre à "surpondérer". En revanche, elle l'a abaissée à "neutre" sur Renault qui lâchait 0,39% à 44,86 euros. Air Liquide prenait 0,35% à 96,30 euros. Nomura a relevé sa recommandation à "neutre". Vivendi gagnait 1,00% à 16,02 euros. Le président de Numéricâble évoque à nouveau le rachat de SFR (filiale du conglomérat) par le câblo-opérateur, dans lequel il voit une logique industrielle, dans un entretien publié samedi par Le Figaro Economie. Technip gagnait 0,27% à 40,27 euros après avoir annoncé le gain en consortium d'un contrat d'une valeur totale d'environ 220 millions d'euros, dont environ 50 millions lui reviendront, portant sur un projet de plateforme offshore en Inde. De son côté, EADS perdait 1,15% à 34,79 euros. Le comité des nominations s'oppose à la nomination d'Anne Lauvergeon à la présidence du conseil d'administration. L'ex-P-DG de Thales Denis Ranque, l'ancien président de la Banque centrale européenne (BCE) Jean-Claude Trichet ou celui de BNP Paribas Michel Pébereau, sont pressentis selon Le Figaro. Enfin plusieurs valeurs cycliques, dépendantes de la conjoncture, pesaient sur le marché à l'image de Lafarge (-0,56% à 45,57 euros), Legrand (-0,62% à 33,55 euros), Schneider Electric (-0,53% à 56,30 euros) et Vinci (-0,76% à 37,69 euros). Londres marque une pause (Footsie: -0,21%) La Bourse de Londres marquait une pause hier matin et évoluait en baisse après sa forte hausse de vendredi. L'indice FTSE-100 des principales valeurs reculait de 13,54 points, soit de 0,21% par rapport à la clôture de vendredi, à 6 333,7 points. Les marchés "ont ouvert prudemment aujourd'hui malgré une fin de séance solide sur les marchés asiatiques, les investisseurs optant pour des prises de bénéfices après une fin de séance phénoménale vendredi", a commenté Shavaz Dhalla de Spreadex. La Bourse de Londres avait fini la semaine vendredi sur une hausse de 1,12%. Parmi les perdants, le géant de la téléphonie mobile Vodafone cédait 1,88% à 170,195 pence, l'assureur Aviva 0,93% à 364,6 pence, le groupe minier Glencore 0,83% à 394,55 pence et la banque RBS 0,73% à 338 pence. Le groupe de luxe Burberry prenait en revanche 0,66% à 1.396,1 pence et le groupe pharmaceutique Shire 0,66% à 2.149 pence. Francfort: le DAX débute la semaine sans élan La Bourse de Francfort évoluait autour de l'équilibre hier en matinée, les investisseurs semblant marquer une pause après un bon mois de janvier et en amont d'une semaine chargée en Europe, avec un sommet européen et une réunion de la Banque centrale européenne (BCE). L'indice vedette Dax grignotait un maigre 0,01% à 7 834,49 points, alors que l'indice des valeurs moyennes MDax grappillait 0,16% à 12 777,10 points. Les valeurs énergétiques sortaient du lot, avec l'action RWE en hausse de 1,94% à 28,18 euros, et celle d'EON, en tête du Dax, avec +2,07% à 13,10 euros. En bas du tableau du Dax figuraient le producteur d'engrais K+S (-2,20% à 32,67 euros), Deutsche Post (-1,55% à 17,20 euros) et le fabricant de gaz industriels Linde (-1,18% à 133,95 euros). Tous trois pâtissaient de baisses de recommandation d'analystes par Barclays, HSBC et Crédit Suisse respectivement. Du côté des valeurs moyennes, le troisième réassureur mondial, Hannover Re, perdait 0,50% à 59,53 euros, après avoir confirmé ses prévisions 2013 à la suite d'un taux de renouvellement de ses contrats jugés "satisfaisant". "A première vue, c'est largement comme on l'attendait. Néanmoins, il faut noter que les prix inchangés de ces contrats impliquent une rentabilité moindre en raison des taux d'intérêts plus bas", a expliqué Thorsten Wenzel, analyste de DZ Bank. ProSiebenSat.1 reculait également de 0,56% à 25,70 euros. Selon le Financial Times, ses principaux actionnaires, les fonds KKR et Permira, envisagent de baisser, voire de vendre complètement, leurs parts dans le groupe allemand de télévision. Suisse: Ouverture plus ferme, Swatch convainc, Bär déçoit La Bourse suisse est en hausse hier en début de séance. Le SMI gagnait 0,27% à 7 440,47 points, le SLI 0,34% à 1 136,45 points et le SPI 0,18% à 6 836,94 points. Sur les 30 blue chips, 22 gagnaient du terrain, 7 en perdaient et un était inchangé. Les analystes de la BC de Zurich voient une tendance légèrement favorable à court terme, la situation des charts s'étant un peu améliorée. Les principales places européennes évoluaient légèrement dans le rouge. Swatch gagnait 2,8%, retenant l'attention des investisseurs. Les bénéfices d'exploitation et net ont nettement dépassé les attentes et le groupe biennois a annoncé une forte hausse de son dividende. Le management est par ailleurs confiant pour 2013. Les analystes et les investisseurs saluent: "impressionnant, marge nettement supérieure aux attentes", a commenté Vontobel. Le concurrent Richemont (+0,9%), restait un peu en retrait. Parmi les gros gagnants, on trouvait la volatile Transocean (+1,9%) ainsi que Lonza (+0,8%). Le groupe de sciences de la vie a annoncé une réorganisation de sa structure de management et réduit le nombre de membres de sa direction. Holcim et Clariant gagnaient chacune 0,5%. Le produit d'exploitation et la masse sous gestion de Julius Bär (-1,9%) ont comblé les attentes et le bénéfice les a dépassées. Les facteurs extraordinaires ont cependant joué un rôle fortement positif, notent les courtiers et cela pèse sur le cours de l'action, expliquant son recul. L'intégration d'IWM, les affaires internationales de Merrill Lynch rachetées à Bank of America est "bien" sur la voie, a indiqué le management. Cette semaine, on attend les résultats d'UBS (1,9%) et de Credit Suisse (-0,8%). Zurich et Syngenta perdaient chacune 0,3%. Parmi les poids lourds défensifs, Novartis gagnait 0,5%, Roche 0,1% à 202,50 francs, après que Deutsche Bank a confirmé "buy" et relevé l'objectif de cours à 215 francs. Nestlé était inchangé. Tokyo: Nikkei gagne 0,62%, volume de transactions impressionnant L'indice Nikkei de la Bourse de Tokyo a terminé la séance extrêmement active, hier, sur un gain de 0,62%, grâce à des statistiques américaines de bon augure et à l'affaiblissement du yen face au dollar et à l'euro. A la fermeture du marché tokyoïte, le Nikkei des 225 valeurs vedettes a gagné 69,01 points à 11 260,35 points, son plus haut niveau de clôture depuis avril 2010. L'indice élargi Topix de tous les titres du premier tableau a pour sa part pris 1,39% à 955,75 points. Le volume des transactions a atteint 4,45 milliards de titres échangés sur le premier marché, un total inédit depuis les journées exceptionnelles de panique qui ont suivi le séisme, le tsunami et l'accident nucléaire du 11 mars 2011. Le dollar évoluait hier vers 92,70 yens et l'euro au-dessus de 126 yens, des niveaux très favorables aux firmes japonaises exportatrices qui ont calculé leurs prévisions financières et bâti leur stratégie sur des taux de change nettement moins favorables. Cette brusque baisse du yen est en partie due aux mesures prises par le gouvernement japonais et la banque centrale nippone pour donner du tonus à l'économie. Les autorités du Japon rejettent toutefois les accusations de manipulation des monnaies, arguant que le recul de la devise nippone depuis plusieurs semaines n'est qu'une correction après une ascension excessive les années précédentes. Les cours des actions à Tokyo bougent au gré des mouvements des changes car les affaires des poids lourds de la cote, comme les constructeurs d'automobiles ou entreprises d'électronique, sont extrêmement sensibles aux évolutions des monnaies. Toutefois, les investisseurs se montrent aussi prudents en cette période d'annonces de résultats trimestriels. Dans le domaine de l'automobile, Toyota a progressé de 2,22% à 4 595 yens, Honda de 1,00% à 3 550 yens et Nissan de 4,28% à 975 yens. Dans le secteur de l'électronique, l'action Canon a fait exception en rétrocédant 0,15% à 3315 yens, alors que les autres ont affiché des progressions remarquables. Sharp a gagné 5,47% à 347 yens et Sony a fini sur une hausse de 7,53% à 1457 yens. Le titre Panasonic s'est quant à lui distingué par une envolée de 17% à 692 yens après la publication vendredi des résultats financiers du groupe montrant une nette progression de ses marges d'exploitation. Mitsubishi Electric a pour sa part gagné 3,20% à 773 yens après l'annonce de ses profits, même s'ils étaient sans grande surprise. Ont aussi été recherchées hier les valeurs des sidérurgistes, des maisons de négoce, des banques ou encore les transporteurs maritimes. Par ailleurs, même si rien de nouveau n'est apparu pour l'heure dans les enquêtes sur les batteries problématiques des avions Boeing 787, l'action de la société japonaise qui les fabrique, GS Yuasa, a gagné 1,23% à 330 yens. Les causes de deux récents incidents liées à ces batteries ne sont toujours pas élucidées après plus de deux semaines d'enquête. L'action de la compagnie Japan Airlines (JAL) a pour sa part gagné hier 1,19% à 3 815 yens, avant l'annonce de ses résultats financiers, accompagnée d'une révision positive pour l'ensemble de l'exercice. Le titre de sa compatriote et rivale All Nippon Airways (ANA) a quant à lui grignoté 1,67% à 183 yens. ANA et JAL exploitent à elles deux la moitié de la flotte mondiale des 787, avions neufs actuellement cloués au sol pour une durée indéterminée. Leïla S.