Les travailleurs de la laiterie publique de Birkhadem, Colaital, récidivent en observant une grève depuis hier pour revendiquer simplement une augmentation des salaires. Les travailleurs de cette laiterie de Birkhadem, qui peoduit près de 400 000 litres de lait par jour, sont donc en grève et ça ne serait donc pas étonnant de constater aujourd'hui à Alger une pénurie de cette matière de première nécessité très demandée par les citoyens.
Ainsi et après la grève du mois de mars dernier par ces mêmes travailleurs suite à un bras de fer qui les avait opposé au secrétaire général de la section syndicale de l'entreprise dont ils réclamaient le départ, aujourd'hui, c'est surtout pour une augmentation de salaire. Car, du côté des grévistes on assure que la grève perdurerait tant que leur " plateforme de revendications ne soit pas satisfaite ". Il est vrai qu'aux dernières nouvelles, des négociations ont eu lieu avec le secrétaire général du ministère de l'Agriculture où on note avec satisfaction l'idée retenue d'une augmentation de 10% dans la grille des salaires. Reste que cela ne suffit pas aux yeux des travailleurs d'autant qu'il faut bien arriver à un accord avec la partie adverse. Encore faut-il rappeler que les employés de Colaital revendiquent une augmentation de 30% depuis le début de ce mois d'avril en cours. Les travailleurs de Colaital attendent donc avec impatience, pour ne pas dire, espère vivement arriver à décrocher 30% d'augmentation et ne pas se contenter du tiers acquis apparemment avec le SG du ministère chargé du secteur. Seulement, le plus important c'est de voir les négociations avec les responsables de l'entreprise. Et pour être plus juste, il faut se poser la question si vraiment l'entreprise a les possibilités satisfaire cette revendication de 30% d'augmentation de salaire ? En tous, cas, du côté des grévistes on semble déterminer à ne pas lâcher et de ne pas reprendre le travail qu'après satisfaction de revendication principale. Reste à savoir aussi et en attendant que la situation trouve une solution adéquate, comment vont réagir les responsables de l'entreprise face à cette grève et surtout avec ce spectre d'un éventuel manque de lait pasteurisé en sachets dans la capitale. Le spectre d'une pénurie de lait est donc bien là. Sauf, bien sûr, si la Direction ne fait pas comme lors de la dernière grève du début du mois passé où il a été fait appel aux autres six (06) laiteries de la capitale pour venir à la rescousse en répartissant son quota de poudre de lait et produire la quantité qu'il faudrait pour annihiler toute pénurie probable. Il est utile de rappeler que sur les douze (12) laiteries qui activent à Alger, celle de Birkhadem reste la plus importante. Concernant le développement de la filière lait, il est tout aussi important de rappeler que l'aide directe des pouvoirs publics à cette filière est passée de 3,7 milliards de dinars en 2009 à 14,9 milliards de dinars en 2012. Grâce à la mise en place de la politique du renouveau rural, la production de lait cru se développe de plus en plus, la collecte étant passée de 190 millions de litres en 2009 à 750 millions de litres à fin 2012.