Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a affirmé, hier, dans un message à la veille de la Journée mondiale de la liberté de la presse, qu'il veillera à ce que l'exercice de la liberté d'expression et de presse se fasse loin de toute pression, en dehors de toute tutelle et de toute restriction. Ainsi, le chef de l'Etat a indiqué que le processus législatif et réglementaire visant le parachèvement du système juridique régissant les activités liées au secteur de la communication se poursuivra activement au cours de l'année. "Au cours de cette année, se poursuivra, activement, le processus législatif et réglementaire visant le parachèvement du système juridique régissant les activités liées au secteur de la communication, notamment celles relatives à l'organisation de la presse et des métiers y afférents, et aux organes de régulation compétents, ainsi que celles relatives à la publicité et au sondage", a écrit le Chef de l'Etat dans son message.
Tout pour consolider la liberté d'expression Par ailleurs, le chef de l'Etat a assuré qu'il ne ménagera aucun effort pour consolider et étendre la liberté d'expression de sorte à lui ouvrir davantage d'espaces. "Je ne ménagerai aucun effort pour consolider et étendre la liberté d'expression de sorte à lui ouvrir davantage d'espaces, non seulement dans le domaine des libertés publiques mais également dans les domaines du développement humain, culturel, social et économique, ainsi que dans le domaine des sciences et des connaissances", a écrit le Président dans son message. "J'ai veillé et je continuerai à veiller à ce que l'exercice de la liberté d'expression et de presse se fasse loin de toute pression, en dehors de toute tutelle et de toute restriction, si ce n'est celle de la conscience professionnelle, ou celle expressément prévue par la loi", a-t-il relevé, soulignant que les réformes engagées "n'ont pas entamé et n'entameront en rien cette liberté, exception faite des règles de la déontologie et celles ayant trait aux droits de l'homme, à la sécurité nationale ou aux intérêts supérieurs de la Nation". Il a indiqué que dans le contexte national, "il incombe à la presse et aux médias du pays d'accompagner et de conforter, d'une manière objective et pédagogique, la consolidation de notre démocratie", ajoutant que l'avenir de la démocratie en Algérie "repose sur une presse libre, compétente, soucieuse de l'intérêt national et imbue du sens des responsabilités". Le président Bouteflika a saisi cette occasion pour saluer les femmes et les hommes exerçant dans le domaine de l'information et de la communication, et leur a exprimé toute sa considération pour leur apport reconnu à la promotion de la liberté de la presse en Algérie, les assurant de tout son soutien dans les efforts louables qu'ils déploient, pour concrétiser les valeurs qui sous-tendent la célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse.
L'Etat maintiendra les subventions accordées aux médias De surcroit, M. Bouteflika a assuré que l'Etat maintiendra les subventions accordées aux professionnels du secteur de l'information. "J'invite le gouvernement à mettre en place les mécanismes juridiques permettant l'octroi de ces subventions dans la transparence et l'équité. Le gouvernement est également invité à élaborer un plan de formation à inclure dans son plan d'action à compter de cette année jusqu'en 2019", a, par ailleurs, écrit le chef de l'Etat. Ce plan, a-t-il expliqué, sera mis en œuvre sur "une base annuelle et englobera, en plus des métiers de la presse, tous les métiers liés à la communication, cela permettra, sans aucun doute, à tous les corps professionnels d'être au diapason du développement technologique et de répondre aux besoins grandissants, s'agissant de la production dans le domaine de l'information et dans l'audiovisuel". Le président de la République a estimé, à ce propos, que "cet effort est dicté par les impératifs du développement du système de communication" dans le pays qui a enregistré, a-t-il rappelé, un foisonnement d'organes dans le domaine de la presse écrite, audiovisuelle et électronique, au cours des deux dernières années.
L'Etat agira pour la protection de la liberté d'expression contre les "dérives" Par ailleurs, M. Bouteflika s'est engagé à mettre en place un plan de formation, qui sera mis en œuvre sur une base annuelle et englobera, en plus des métiers de la presse, tous les métiers liés à la communication. Pour le chef de l'Etat, la multiplication des organes de presse donne de nouvelles responsabilités pour l'Etat s'agissant de la protection de la liberté d'expression contre toute dérive préjudiciable à travers la calomnie, le dénigrement et la médisance ou dépassement au détriment du citoyen ou des institutions constitutionnelles. " L'Etat est déterminé à exercer toutes ses prérogatives en matière de législation et de réglementation afin de réguler l'exercice de la liberté de la presse et de l'encadrer, conformément aux normes et standards universellement admis ", avertit Bouteflika. Le chef de l'Etat ajoute qu'il est exigé " de tous, et notamment des professionnels du secteur de la communication, le respect de la déontologie, des règles et obligations de la profession telles qu'énoncées dans notre législation nationale, et qui sont similaires à celles pratiquées dans les régimes démocratiques. Ainsi, le chef de l'Etat renouvelle sa ferme détermination à consolider la liberté de la presse en Algérie à travers de multiples réformes dont plus singulièrement la mise en application du nouveau code de l'Information, le projet sur l'audiovisuel en cours de débat et d'enrichissement par les gens du métier. Ces changements viennent de s'étoffer de ce nouvel acquis en l'occurrence une Journée nationale de la presse. Le programme politique du chef de l'Etat s'inscrit dans cette détermination à améliorer le cadre normatif de l'exercice de la profession et partant du renforcement et de la consolidation de la liberté d'expression. A bien saisir les propos du message du Président Abdelaziz Bouteflika, on ressent toute sa conviction et sa détermination dans un souci de convergence du développement de la presse et de l'information à garantir la liberté des médias, afin qu'ils aient le pouvoir de transformer davantage et qualitativement la société algérienne.