Le parc de Ouarzazate, première étape d'un mégaprojet de développement de l'énergie solaire au Maroc, entrera en service à compter d'août 2015, selon un haut responsable marocain, cité par le quotidien L'Economiste. Les travaux de la première station thermo-solaire (Noor 1), officiellement lancés en mai 2013, se déroulent conformément au planning prévu, a affirmé le patron de l'Agence marocaine de l'énergie solaire (Masen), Mustapha Bakkoury, lors d'une réunion présidée lundi par le roi Mohammed VI. Les premiers kilowatt-heures seront injectés dans le réseau électrique national à partir d'août 2015, a-t-il relevé, selon L'Economiste. D'un coût de plus de 600 millions d'euros, cette première phase doit permettre de générer 160 mégawatts (MW) et sa construction a été confiée à un consortium majoritairement saoudien. A terme, la capacité du parc solaire de Ouarzazate doit être portée à 500 MW, ce qui en fait l'un des plus grands projets au monde. L'appel d'offres pour la réalisation de la seconde phase (Noor 2 et Noor 3) a été lancé début 2013 et le lauréat doit être désigné dans le courant de l'année. En décembre, le ministre de l'Energie, Abdelkader Amara, avait indiqué que sept sociétés avaient été pré-qualifiées. Plusieurs groupes français en font partie. A l'horizon 2020, le Maroc a pour ambition de disposer d'un total de cinq parcs solaires, lui permettant de produire jusqu'à 2 000 MW. Lors de la réunion de lundi, les sites de Tata (sud), et de Midelt, dans le massif de l'Atlas (centre), ont été retenus pour abriter deux de ces parcs. Dépourvu à ce jour de réserves en hydrocarbures, le royaume souhaite, d'ici 2020, couvrir 42% de ses besoins énergétiques grâce aux énergies renouvelables. Au-delà, il envisage d'exporter une part de cette production, vers l'Europe notamment. Outre le solaire, le plus grand parc éolien d'Afrique (300 MW, plus de 130 éoliennes) est en cours de construction à Tarfaya (sud-ouest). Parallèlement, le Maroc a renforcé la prospection pétrolière, en particulier au large de ses côtes, et prévoit un doublement des forages --à hauteur d'une vingtaine de puits-- en 2014 par rapport à 2013. Récemment, la compagnie anglo-turque Genel a fait état d'une découverte au large de Tarfaya, mais l'Office national des hydrocarbures et des mines (Onhym) a dans la foulée précisé qu'il s'agissait d'une colonne d'huile lourde, (...) plus complexe à exploiter que le pétrole léger.