Le rythme d'inflation moyen en Algérie a atteint 3,3% au cours des neuf premiers mois 2007 par rapport à la même période de 2006, portée notamment par la flambée des prix de nombreux produits alimentaires, selon les chiffres publiés hier par l'Office national des statistiques (ONS). Cette variation, précise la même source, est due essentiellement à une augmentation, pendant ces neuf mois, des prix des produits alimentaires avec une moyenne de +6,20%, en particulier les produits agricoles frais (+8,70%), les produits alimentaires industriels (+3,50%), les biens manufacturés (+0,50%) et les services avec +1,60%. L'évolution des prix des produits alimentaires est attribuée elle-même à la hausse d'un certain nombre de produits, notamment les produits agricoles frais que sont la pomme de terre (+70%), les fruits (+14,30%) et les légumes (+1,30%). D'autres produits alimentaires ont connu, de janvier à septembre, des moyennes de hausse remarquables, selon la même source. Il s'agit du poisson frais (+12,90%), des huiles et graisses (+8 %), café, thé et infusions (+4,90%), boissons non alcoolisées (+4,50%), pain et céréales avec +3,20 %. Sur une période de 12 années, (1994 - 2006), le rythme d'inflation annuel est tombé graduellement de 29,04%, en 1994, à 2,5% en 2006. Ce dernier taux annuel, le plus récent, est tout de même supérieur à celui observé durant l'exercice 2005 (+1,6%), et très proche de celui de 2003 (+2,6%), rappelle-t-on. Aussi, les prix à la production industrielle hors hydrocarbures ont progressé de 0,6% pour le secteur public et de 0,1% pour le secteur privé au deuxième trimestre 2007 par rapport à la même période 2006 (1,1%). Cette progression est due essentiellement, dans le secteur public, à une hausse des coûts de production des secteurs de l'industrie agroalimentaire (1,4%), des matériaux de construction (0,6%), des industries sidérurgiques, métalliques, mécaniques, électriques et électroniques (ISMMEE, + 0,2%), de l'industrie chimique (+2%), des industries manufacturières (+2,0%) et des industries du textile (0,1%). En revanche, le reste des secteurs d'activités a accusé une stagnation, au cours de cette période de référence, a l'exception du secteur des industries chimiques qui a enregistré une légère baisse de 0,5 %, précise l'Office. Les prix à la production industrielle hors hydrocarbures ont connu une hausse de 2,4% pour le secteur public et de 1,9% pour le secteur privé en 2006 par rapport à l'année 2005, rappelle-t-on. Cela n'a néanmoins pas empêché la production industrielle du secteur public national d'enregistrer une hausse de 0,6% au premier semestre 2007, par rapport à la même période 2006. Cette tendance haussière s'explique notamment par "la bonne performance" réalisée par les secteurs de l'énergie ( +6,3 %), des mines et carrières (+2%) et des hydrocarbures (+7,3%) au cours du deuxième trimestre 2007 qui a connu un taux de croissance de (+1,4%) contre une baisse de 0,2 % au premier trimestre. Cette hausse de la production industrielle, précise l'ONS, a touché aussi les secteurs des industries sidérurgiques avec (+5,1%) et des matériaux de construction avec 3,7 % au cours du second trimestre 2007. Quant aux industries manufacturières, elles ont poursuivi leur tendance à la baisse avec un taux négatif de 1 % lors de ce trimestre. Parmi les branches qui ont connu le plus de difficultés, au 2éme trimestre 2007, figurent les industries chimiques (-14,2%), les industries agroalimentaires (-11,1%), les chaussures et cuirs (-11,8%), les textiles (-19%) et bois et papier (-5,4%). La production industrielle du secteur public national a régressé de 0,3%, en 2006 par rapport à 2005, notamment dans les industries manufacturières et agroalimentaires, rappelle-t-on.