L'activité du marché du foncier économique en Algérie a enregistré une "nette reprise" en 2012, conjuguée à une amélioration de l'accès et un recul des prix, révèle une étude de l'Agence nationale d'intermédiation et de régulation du foncier (Aniref). La note de conjoncture pour 2013 de l'Aniref met en exergue l'amorce d'une reprise de la dynamique de l'investissement industriel, une demande en foncier destiné à l'investissement toujours pressante, et une nette amélioration de l'accès à ce foncier grâce aux opérations gérées par les CALPIREF (Comités d'assistance à la localisation et à la promotion des investissements et de la régularisation du foncier). De ce fait, la demande en foncier industriel en Algérie a enregistré en 2013 une forte augmentation de 40% sur un an, stimulée notamment par les mesures de soutien à l'investissement prises par les pouvoirs publics, selon l'Agence nationale d'intermédiation et de régulation foncière (Aniref). Le nombre des demandes traitées par le Comité d'assistance à la localisation et la promotion des investissements et de la régulation du foncier (Calpiref) pour l'exercice 2013 a atteint 3.851 dossiers, soit une augmentation de 40% par rapport à 2012, précise l'Aniref dans sa dernière note de conjoncture obtenue par l'APS. "La demande en foncier de concession a été probablement boostée par les mesures prises par les pouvoirs publics. Ces mesures peuvent même être un incitatif pour s'engager dans l'investissement industriel", a noté l'agence. La conjoncture liée à l'investissement a été marquée par les mesures prises par les lois de finances dont l'objectif principal est de favoriser la production nationale. "Bien que le contexte économique demeure peu propice au secteur industriel, les investisseurs anticipent positivement en s'engageant dans la création d'entreprises et l'investissement", explique l'Aniref. L'Aniref rappelle, à cet égard, que le nombre des entreprises industrielles enregistrées au CNRC a connu une hausse de 5% à fin septembre 2013 alors que les investissements du secteur industriel déclarés auprès des services de l'Andi (Agence nationale pour le développement de l'investissement) enregistrent 1.544 projets totalisant un montant de 1.092 milliards de DA. Toutefois, la demande en foncier se fait plus pressante sur l'offre, selon l'agence qui souligne que le niveau d'acceptation a été "modeste" avec seulement 47% des demandes. "La tension sur les disponibilités demeure forte, les rejets de dossiers sont en hausse par rapport à 2012 (1.413 dossiers contre 534)", a constaté l'Aniref qui fait remarquer que le nouveau dispositif de concession du foncier "est probablement à l'origine de cette propension à l'investissement". Cette tension s'est traduite par une augmentation "significative " des prix par rapport à 2012 (+16,5%). Le prix moyen national se situe à 5.064 DA/m2 d'après les données de l'agence. Par rapport à l'année de base (2008), le prix moyen est en augmentation de 20 points, soit 7,2% par an, dénotant une tension persistante sur les prix. Le foncier public mis en concession joue, cependant, un rôle de modération. Selon l'Aniref, les concessions du foncier relevant du domaine privé de l'Etat se développent supplantant les cessions réalisées sur le foncier privé. L'indice d'évolution annuelle des transactions du foncier économique était de 143 en 2013, soit une hausse de 43% par rapport à 2012. "Cet accroissement du volume est essentiellement le fait des concessions publiques", souligne l'Aniref. Cette évolution trouve son explication dans le développement du marché de la concession et le mode d'attribution en gré à gré, qui ont entraîné une baisse significative du prix du foncier public. Les opérations de mise en concession des terrains relevant du domaine privé de l'Etat, constituent un élément important dans la conjoncture du marché du foncier destiné à l'investissement.