Aucun cas de virus Ebola n'a été enregistré à ce jour en Algérie, a affirmé à Alger un responsable au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, assurant qu'en cas d'apparition du virus, le pays disposede tous les moyens de diagnostic. "Nous sommes indemnes de la fièvre d'Ebola. Le virus n'existe pas dans notre pays car il est difficile de le contracter", a indiqué la directrice de la prévention socio-environnementale au ministère, le Dr Samira Amrani, lors du forum du quotidien DK News. "Il faut que la personne soit en contact direct et très proche de la personne infectée", a-t-elle souligné, expliquant, toutefois, qu'on peut soupçonner la maladie chez "une personne ayant séjourné dans la zone d'épidémie et présentant des symptômes". La même responsable a indiqué que contrairement à d'autres pays qui sont dans l'obligation d'envoyer leurs prélèvements pour des tests, vers d'autres régions, "l'Algérie n'est pas tributaire des connaissances de ces pays développés". Selon le Dr Amrani, dès que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a lancé une alerte à l'ensemble des Etats, le ministère de la Santé a convoqué un comité d'experts pour évaluer le risque encouru par l'Algérie. Les experts, a-t-elle ajouté, ont étudié et examiné toutes les hypothèses et sont arrivés à la conclusion que le risque de contamination en Algérie est considéré comme "faible", ce qui n'a pas empêché "le ministère de mettre en place des dispositifs de vigilance et d'alerte", dont ceux en vigueur au niveau des aéroports et des frontières. Mme Amrani a tenu, en outre, à souligner "l'existence de stocks de sécurité dans tous les établissements de santé", constitués déjà lors de la menace de la grippe aviaire. Interrogée sur le risque de contamination par le virus Ebola durant la prochaine saison du Hadj, le Dr Amrani a précisé que l'OMS, n'a enregistré, à ce jour, aucun cas de fièvre d'Ebola dans cette région et n'a pas décrété de cas d'urgence. Lundi, l'OMS tenait une téléconférence entre experts, notamment sur les questions d'éthique médicale. L'organisation veut définir une position concernant l'usage de médicaments non autorisés pour tenter de sauver les malades. Jusqu'à la semaine dernière, la fièvre hémorragique hautement contagieuse a causé la mort de 961 personnes sur 1779 cas confirmés, suspects ou probables - essentiellement dans les trois premiers pays, selon l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), ce qui représente un taux de mortalité de 54%.