La coopération bilatérale algéro-sud-coréenne est en débat, à la faveur de la visite que mène le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements, Abdelhamid Temmar, en Corée du Sud depuis mardi dernier. Temmar s'est rendu à Séoul dans le but de prendre part à la troisième session ordinaire de la commission mixte de coopération entre les deux pays. Les sources proches du département de l'industrie et de la promotion des investissements ont fait savoir qu'à l'ordre du jour des discussions qu'aura le ministre avec ses interlocuteurs du pays hôte, il a été inscrit, en priorité, le dossier du partenariat dans le domaine de l'industrie pétrochimique. La presse sud-coréenne est revenue dans sa livraison d'hier sur l'évènement de la visite du représentant du gouvernement algérien à Séoul ainsi que sur la session de la commission mixte, en faisant part de ce dossier qui devait être débattu entre les représentants des deux parties. En tout cas, le développement de la pétrochimie constitue une des priorités du programme du gouvernement dans son volet relatif à l'énergie et aux hydrocarbures. Abdelhamid Temmar s'est ainsi tracé comme objectif, à l'ombre de sa visite dans ce pays asiatique de convaincre les opérateurs économiques de ce pays afin d'apporter leur contribution à l'essor de la filière pétrochimique en Algérie. A cet égard, il était question de la signature d'une série d'accords afin de faire profiter l'Algérie de l'expérience sud-coréenne dans ce domaine. Cette démarche s'inscrit dans la perspective du nouvel élan que le gouvernement compte donner à cette branche d'activité et dont la teneur consiste à réduire le volume des exportations des hydrocarbures à l'état brut. Pour rappel, la nouvelle orientation qui est définie pour ce secteur se précise depuis une année, lorsque le ministre de l'Energie et des Mines a fait part d'un vaste programme de développement de l'industrie pétrochimique. Le montage financier dudit programme, à moyen terme, est estimé à quelque 10 milliards de dollars, selon les chiffres rendus publics par le département de Chakib Khelil. Pour mettre en exécution les projets prévus à cet égard, le ministère compte engager des multinationales mondialement connues dans le domaine. Dans le cadre de la session de la commission mixte, il n'est pas exclu également que le ministre de l'Industrie et de la Promotion des investissements réitère les engagements que l'Algérie vient de prendre afin de donner un nouveau souffle au flux des investissements directs étrangers vers le marché national, et convaincre les opérateurs économiques sud-coréens pour les amener à préférer la destination Algérie. A ce registre, d'aucuns s'attendent à ce que Abdelhamid Temmar remet sur la table des discussions la problématique du développement de l'industrie automobile dans notre pays. Il est fort probable de voir les constructeurs automobiles asiatiques s'engager sur le marché national contrairement aux français qui demeurent plongés dans l'hésitation et le scepticisme. Le coup de starter pour développer une industrie automobile en Algérie peut venir des maisons sud-coréennes, comme Hyundai ou Kia, qui commencent à devenir des leaders mondiaux dans leur domaine.