Après que certains membres du groupe terroriste ayant assassiné le ressortissant français Pierre Hervé Gourdel, la semaine dernière après son enlèvement dans la région d'Ait Ouabane (wilaya de Tizi Ouzou), aient été identifiés, des mandats d'arrêt à leur encontre ont été émis, a annoncé le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Tayeb Louh, à Alger, dans une déclaration à la Télévision nationale. En effet, M. Louh a précisé que les premières investigations sur l'assassinat du ressortissant français ont permis "l'identification de certains membres du groupe terroriste ayant commis ce crime", sans toutefois définir leur identité. "Le 28 du mois en cours, le président du parquet d'Alger avait demandé le dossier de procédure et confié l'enquête au juge d'instruction du pôle pénal d'Alger spécialisé dans les affaires liées au terrorisme et au crime organisé", a-t-il indiqué. C'est ainsi donc que le parquet "avait demandé au juge d'instruction d'émettre des mandats d'arrêt à l'encontre des membres identifiés de ce groupe terroriste armé ayant commis ce crime", a ajouté le ministre. De plus, le parquet a "requis des commissions rogatoires de la police judiciaire pour localiser l'origine et le lieu de la mise en ligne de la vidéo", ajoute M. Louh. D'autre part, le parquet a également "requis une commission rogatoire pour la poursuite de l'enquête afin d'identifier le reste des membres du groupe terroriste et les présenter devant la justice". Il a en outre indiqué que "l'enquête dans l'affaire suit toujours son cours". Le ressortissant français assassiné mercredi 24 septembre dernier par un groupe terroriste avait été enlevé dimanche 21 septembre 2014. Le ressortissant français a été enlevé dans la soirée du dimanche 21 septembre dernier dans la wilaya de Tizi Ouzou. "Des individus ont intercepté ce jour-là, à 21h00 à hauteur du village d'Ait Ouabane commune d'Akbil, (wilaya de Tizi Ouzou), un véhicule ayant à son bord un groupe d'Algériens accompagnés du ressortissant français Gourdel Hervé Pierre". Le ressortissant français, âgé de 55 ans était un guide alpiniste. Il était invité et hébergé, depuis son arrivée, la veille en Algérie, dans un chalet proche du complexe de Tikidjda (Wilaya de Bouira). Par la suite, l'Algérie avait condamné l'assassinat du ressortissant français, Pierre Hervé Gourdel qu'elle a qualifié d'acte "odieux" et "abject", et réitéré sa détermination à poursuivre sa lutte contre le terrorisme sous toutes ses formes. "C'est avec beaucoup de peine et de tristesse que le Gouvernement algérien a appris l'ignoble assassinat du ressortissant français, Pierre Hervé Gourdel, un acte odieux et abject commis par un groupe de criminels", avait alors souligné le Gouvernement algérien dans un communiqué. La même source a affirmé que les autorités algériennes avaient mobilisé, dès l'enlèvement du ressortissant français, toutes les énergies et tous les moyens humains et matériels pour libérer l'otage. "En ces douloureuses circonstances, le Gouvernement algérien présente ses sincères condoléances à la famille du défunt et à ses proches ainsi qu'au Gouvernement français, tout en leur exprimant sa pleine compassion", a ajouté le communiqué. "L'Algérie réitère, à cette occasion, sa détermination à poursuivre sa lutte contre le terrorisme sous toutes ses formes, tout en garantissant la protection et la sécurité de tous les ressortissants étrangers présents sur son territoire", a souligné le communiqué du Gouvernement algérien. Pour sa part, le ministère de la Défense nationale (MDN) avait réaffirmé que la lutte antiterroriste et la poursuite des terroristes demeurent toujours en vigueur avec "abnégation" et "détermination". "Le MDN affirme une nouvelle fois de plus que les opérations de lutte antiterroriste et la poursuite de ces criminels où qu'ils se trouvent, demeurent toujours en vigueur avec abnégation et détermination, jusqu'à leur élimination totale et la purification du pays de leurs actes abjects", avait alors souligné le communiqué.