Dortmund qui refait surface, la mutation de l'Ajax, le carton du Real ou le bijou de Tevez sont dans notre bilan européen de la semaine. La résurrection du week-end Mieux vaut tard que jamais. Le Borussia Dortmund a vaincu le signe indien dimanche en venant à bout de Mönchengladbach (1-0) grâce à un but contre son camp de Christoph Kramer. La première victoire des hommes de Jürgen Klopp depuis la 3e journée et un succès face à Fribourg (3-1). Sans conteste l'un des événements du week-end en Bundesliga puisque les coéquipiers de Mats Hummels n'avaient pris qu'un petit point lors des sept dernières journées de championnat. Le capitaine des Borussen avait d'ailleurs émis l'hypothèse que son équipe soit "ensorcelée" pour patiner autant cette saison. Avec cette victoire, le BvB s'extirpe de la zone rouge et empoche son second succès de rang toutes compétitions confondues. L'ébauche d'un nouveau départ.
Le derby du week-end En fin de matinée dimanche, le Dynamo Moscou recevait son rival, le CSKA pour l'un des nombreux derbies moscovites de la saison. Dans un match musclé et accroché, le Dynamo s'est logiquement imposé 1-0 grâce à un but chanceux de Kokorin (l'action globale relève plus du foot en folie que de l'attaque placée). Mathieu Valbuena a raté un pénalty (arrêt d'Akinfeev), tandis que les joueurs ont fait preuve d'une large imprécision dans l'avant-dernier ou le dernier geste (Doumbia, Eremenko, Yusukov, Zhirkov), empêchant ainsi de nombreuses actions d'aller au bout, sur une pelouse glissante. Le Dynamo se replace à trois points de son rival, deuxième du championnat, avec un match de moins.
La révolution tactique du week-end S'il avait troqué son 3-5-2 pour un 4-4-2 contre l'Olympiakos Le Pirée (3-2) mardi en Ligue des champions, Massimiliano Allegri a remis ça dimanche contre Parme en décidant d'aligner son équipe en 4-2-3-1. Un schéma flambant neuf pour la Juventus Turin qui s'est promenée face aux Gialloblù (7-0). Aligné un cran derrière Fernando Llorente, double buteur, Carlos Tévez et Roberto Pereyro ont régalé. Muet depuis six rencontres, l'Argentin a d'ailleurs retrouvé le chemin des filets en scorant à deux reprises. Entré en cours de match, Alvaro Morata a également signé un doublé alors que Stephan Lichtsteiner s'est de nouveau illustré. Il s'agit de la neuvième victoire de la Juve en championnat. Reste à savoir si Allegri jouera définitivement la carte de la révolution ou non.
Le revenant du week-end C'est le retour inattendu du week-end. Plus de six mois après son dernier match officiel avec l'AC Milan, Philippe Mexès a enfin revêtu la tunique du club lombard. Une première cette saison. Privé de munitions en défense centrale pour le déplacement à Luigi-Ferraris, Filippo Inzaghi n'a pas hésité à aligner le Français aux côtés d'Adil Rami. Résultat des courses : le Milan a ramené un match nul de bonne facture (2-2) face à une Sampdoria qui joue le haut du tableau et Mexès a livré une partie propre, sans grands éclats, mais sans trou noir. A l'image de la saison dernière, le Toulousain aura peut-être encore l'occasion de grappiller du temps de jeu. Entre les blessures et les suspensions (Bonera, samedi), son statut de phoenix peut encore s'en trouver renforcé.
La fin de série du week-end En concédant un match nul logique sur sa pelouse de Mestalla (en très mauvais état), face à l'Athletic Bilbao (0-0), le Valence CF a mis fin à sa série de buts à domicile. En effet, lors des cinq premières rencontres de cet exercice 2014-2015 jouées à Mestalla, le club Ché avait pour habitude d'inscrire trois buts à son adversaire. Malaga, l'Espanyol, Cordoba, l'Atlético et Elche avaient donc pris le tarif habituel avant que Bilbao ne mette en échec les troupes à Nuno. Un vrai exploit.
La machine à but du week-end C'est devenu une habitude du côté du Real Madrid : mettre un carton à son adversaire. Ce week-end, les hommes de Carlo Ancelotti n'ont pas dérogé à la règle en s'imposant largement face au Rayo Vallecano, au Bernabeu (5-1). Cinq nouveaux buts qui font un total de 42 en l'espace de onze journées de Liga. Le Real impressionne et surtout domine tous les autres leaders européens en matière d'efficacité. A ce petit classement, plus ou moins tronqué par les différents calendriers européens, pris sur les cinq gros championnats européens, le Real devance Chelsea (28 buts); le Bayern Munich et Marseille (27 buts chacun). En prenant en compte les principaux championnats européens, le Real devant le Zenit (35 buts), le PSV (33 buts) et le FC Bâle (32 buts).
La dépendance du week-end En inscrivant un superbe coup franc face à Nice, samedi soir, Daniel Wass a confirmé son statut d'indispensable à Evian. Le Danois, auteur de cinq buts depuis le début de la saison, a été à l'origine de 7 des 12 buts inscrits par le club haut-savoyard depuis le début de la saison. Un chiffre assez fort qui donne à l'ancien joueur du Benfica un statut de monsieur 50%. Evian, 6e plus mauvaise attaque de Ligue 1, a plus que jamais besoin de son polyvalent joueur.
Le but du week-end Une fois n'est pas coutume, il n'y a pas de débat possible quant au héros de la rubrique en question. Carlos Tevez a signé la plus belle réalisation du week-end à l'occasion du match de son équipe de la Juventus face au Parme (7-0). L'Apache a marqué un but " maradonesque " avec ce numéro de soliste qui fait le tour de toutes les télés mondiales. Après avoir récupéré le cuir près de la ligne médiane, il a parcouru toute la moitié de terrain adverse et éliminé quatre défenseurs parmesans pour ensuite conclure avec un incroyable sang-froid. Un chef d'œuvre dont l'ex-Mancunien n'était pas vraiment coutumier. A 30 ans, il dévoile donc une autre facette de son immense talent.
L'homme providentiel du week-end Mené 1-0 à la pause par la modeste équipe d'Almeria, le Barça s'est empressé de faire entrer Neymar et Luis Suarez dès le retour des vestiaires, eux qui dans un premier temps étaient mis au repos. L'Uruguayen a délivré deux passes décisives dans les 20 dernières minutes, qui ont permis à son équipe de l'emporter dans la douleur. C'est déjà sa 3e passe décisive en autant de journées de championnats disputés, après celle pour Neymar face au Real Madrid. L'ancien buteur de Liverpool n'est pas encore à 100%, mais les automatismes avec ses partenaires se créent et cela se matérialise dans les lignes de statistiques.
La décision arbitrale controversée du week-end Il avait la lourde tâche d'officier pour le classique mythique du championnat de France. On jouait la 78e minute lorsque Giannelli Imbula percute Yohan Cabaye. La faute était déjà très discutée, un carton jaune l'aurait été encore plus. Que dire d'une expulsion directe ? C'est pourtant ce que Monsieur Turpin infligea au milieu de terrain marseillais qui, étonnement, réagissait avec calme. On ne peut évoquer un tournant du match car l'OM était déjà mené 1-0 mais il restait un quart d'heure et les hommes de Marcelo Bielsa étaient encore largement capables d'égaliser. Clément Turpin avait déjà fait parler de lui au même match la saison dernière au Vélodrome avec ses cartons jaunes adressés à Ibrahimovic et Cavani pour gain de temps pendant les remplacements. "Il y a un problème avec les arbitres en France", avait alors déclaré le Suédois en sortant du terrain.