Le leader historique et président d'honneur du Front des forces socialistes (FFS), Hocine Ait Ahmed, a été victime d'une série d'accidents vasculaires cérébraux (AVC) ayant affecté notamment le centre de la parole, a-t-on appris hier auprès du parti qui a reçu un bulletin de santé transmis par la famille Ait Ahmed. Le premier secrétaire national du FFS, Mohamed Nebbou, a annoncé, hier lors d'une conférence de presse animée à Alger, que le leader historique du parti, Hocine Aït-Ahmed a quitté l'hôpital où il été hospitalisé la veille pour un AVC. " Le bilan médical envoyé par la famille fait état d'une série d'AVC subis par Ait Ahmed cette dernière année, affectant le centre de la parole. Nous ne pouvons rien dire de plus. Il n'y a pas plus transparent que de donner son bilan médical. Son état de santé est stable mais on ne sait pas ce qui pourra se passer. Je le redis il est en train de se faire soigner et nous souhaitons longue vie ", a annoncé Mohamed Nebbou qui ne veut pas en dire plus. " Nous vous transmettons pour la nouvelle année 2015 ainsi qu'à l' occasion de El Mawlid Ennabaoui et de Yennayer, tous les vœux de Hocine Ait Ahmed, qui aurait tant voulu pouvoir vous les exprimer directement ", a écrit la famille de l'homme politique dans ce bulletin. Âgé de 88 ans, son état de santeé est marqué par la série d'accidents vasculaires cérébraux (AVC) sans latéralisation, qu'il a subie cette année écoulée. Ces derniers consécutifs à des troubles du rythme cardiaque (infarctus en 1999) avec fibrillation auriculaire ont affecté en particulier le centre de la parole. Il est traité en conséquence par ses médecins à Lausanne ", lit-on dans le document transmis hier par la famille de Da l'Ho au conseil national du FFS réuni ce week-end. Aït Ahmed, l'un des artisans de la guerre de Libération nationale, est devenu au lendemain de l'indépendance le plus farouche opposant au régime. Il a d'ailleurs démissionné du gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) et de tous les organes du nouveau pouvoir lors de la crise de l'été 1962. En septembre 1963, il a fondé le Front des forces socialistes (FFS), qui réclame le pluralisme politique face au verrouillage de la vie politique imposé par le système du Parti unique. Arrêté et condamné à mort en 1964, il s'est évadé de la prison d'El-Harrach le 1er mai 1966. Exilé en Suisse, il devient docteur honoris causa. Il rentrera en Algérie après les émeutes de 1988 mais quitte de nouveau son pays après l'assassinat du président Mohamed Boudiaf en 1992. Il reviendra à plusieurs reprises en Algérie, notamment à l'occasion du 50e anniversaire du déclenchement de la guerre de Libération. Il a participé à la présidentielle de 1999 contre Abdelaziz Bouteflika, mais s'est retiré la veille du scrutin avec les autres candidats à cause de graves irrégularités avérées. Le chef historique du FFS n'apparaît plus sur la scène publique. Plusieurs rumeurs sur la dégradation de sa santé ont eu lieu ces dernières années. Essentiellement, après une attaque cardiaque dont l'homme a été victime en 1999 en pleine campagne électorale pour l'élection présidentielle. Aït-Ahmed, fondateur du FFS en septembre 1963, s'est retiré officiellement de la politique en 2012 lors du dernier Congrès de son parti, tenu à Alger.