La grippe tue toujours en Algérie, quatre décès ont été enregistrés au 26 janvier sur sept nouveaux cas d'admission de patients dont six cas liés à la grippe saisonnière, a indiqué hier la direction de la santé et de la population (DSP) de la wilaya d'Alger. La DSP de la wilaya d'Alger précise dans un communiqué qu'à la date du 26 janvier, ses services ont enregistré ''sept nouveaux cas de détresse respiratoire sévère dont six liés à la grippe saisonnière''. ''Sur les sept cas, nous avons déploré quatre décès'', précise la même source selon laquelle ''trois décès concernent des sujets porteurs de pathologies chroniques'', alors que le quatrième décès concerne ''une femme enceinte admise pour une pneumopathie sévère à un stade avancé''. En outre, ''la grippe saisonnière peut entraîner des complications sévères chez les sujets vulnérables pouvant aller jusqu'au décès'', ajoute-t-on. Par ailleurs, la direction de la santé et de la population d'Alger a rappelé que la vaccination contre la grippe saisonnière est toujours possible au niveau de ses structures jusqu'au mois de mars 2015. La vaccination contre la grippe saisonnière ''est fortement recommandée chez les sujets âgés, les malades chroniques, les femmes enceintes et les enfants en bas âge'', ajoute-t-on. Mercredi dernier, la DSP d'Alger avait annoncé que la grippe saisonnière avait provoqué le décès de six personnes entre le 3 et le 21 janvier 2015. Ces décès sont liés, selon la même source, à une grippe saisonnière sévère associée à une comorbidité associée. Les personnes décédées, dont l'âge varie entre 27 et 99 ans, souffraient notamment de diabète, d'hypertension artérielle, de cardiopathie et autres, a ajouté la même source. Des médecins ont d'ailleurs appelé les citoyens souffrant de grippe de se rapprocher des établissements hospitaliers pour se faire soigner. Pour rappel, le ministère de la Santé a lancé à la mi-octobre 2014 une campagne de vaccination contre la grippe saisonnière à travers tout le territoire national, dont 1.6 million de doses ont été mises à la disposition des hôpitaux et des pharmacies. L'opération qui a touché outre les personnes âgées (+ 65 ans) et les femmes enceintes s'est poursuivie en novembre et décembre derniers. Et elle se prolongera jusqu'au mois de mars prochain. En dépit de ces mesures, le ministère de la Santé semble impuissant face à cette étrange épidémie de grippe dont la nature n'est toujours pas identifiée.