La condamnation du P/APC de Bou Ismaïl, Ramla Smail, par la cour de justice de Blida à cinq années de prison ferme pour falsification d'une délibération, continue de susciter des protestations aussi bien des fonctionnaires de l'APC que de quelques citoyens qui considèrent la peine trop sévère. Des dizaines de citoyens de la commune de Bousmaïl (Tipasa) ont organisé avant-hier une marche pacifique en signe de solidarité avec le président de l'Assemblée populaire communale (P/APC) condamné, lundi dernier, par le tribunal criminel près la cour de Blida à une peine de cinq ans de prison ferme, pour "faux et usage de faux de documents officiels", a-t-on constaté. Près de 150 personnes ont sillonné les rues de la ville à partir du de l'ancien siège de l'APC avant de s'arrêter devant le siège de la Kasma du Front de libération nationale (FLN) au centre de Bousmaïl. Les citoyens solidaires du P/APC emprisonné, ont réitéré leur demande "de révision de la peine prononcée par le tribunal criminel près la cour de Blida et l'accélération de la procédure d'appel prés la Cour suprême". Ils ont appelé également à l'ouverture d'une enquête approfondie sur la gestion de la commune par ce dernier, en poste depuis 2013", selon les propos recueillis par l'APS sur place. Les contestataires ont aussi accusé "des parties politiques locales d'avoir induit en erreur le P/APC estimant qu'il est "victime d'un conflit politique local". Le P/APC de Bousmaïl (FLN), Smail Remla, actuellement en détention, avait fait l'objet d'une plainte de membres de l'Assemblée en janvier 2013 l'accusant de "falsification d'une délibération portant désignation de vice-présidents et de suppléants, sans les avoir consultés", une délibération qui n'a pas été approuvée par les services de l'administration. Rappelons également que les fonctionnaires de l'APC de Bousmaïl (Tipasa) ont fermé jeudi dernier le siège de la commune en signe de solidarité avec Smail Remla. Des représentants du personnel de la commune ont été reçus, dans la journée, par le chef de cabinet du wali de Tipasa, Mahfoud Bouzertit, qui leur a réaffirmé le soutien de l'administration à cet élu, indiquant également qu'un appel a été introduit auprès de ce tribunal, avant de les exhorter à reprendre le travail. Contacté par l'APS, le chef de cabinet a fait savoir que les services de la wilaya restent solidaires du P/APC mis en cause, estimant que l'erreur commise, à l'origine de cette poursuite judiciaire, est "à mettre sur le compte de l'inexpérience et n'aurait jamais dû prendre le chemin des tribunaux". Il a précisé, dans le même sillage, que l'enquête diligentée par l'inspection générale de la wilaya n'avait rien décelé d'anormal et qu'il s'agissait, d'après elle, d'une simple erreur de procédure administrative, soulignant que la délibération incriminée n'a pas été approuvée par les services de la wilaya et l'affaire aurait dû s'arrêter à ce stade.