Des dizaines de citoyens de la commune de Bou-Ismaïl ont organisé, hier, une marche qui s'est terminée par un sit-in devant le siège de l'APC, en guise de solidarité avec le P/APC, Ramla Smaïn, condamné lundi dernier à cinq ans de prison ferme par le tribunal criminel de la cour de Blida dans une affaire de faux sur le procès-verbal de délibération portant désignation des vice-présidents et des délégués de l'APC. Selon les citoyens, le verdict est très sévère. Ils soutiennent que le mis en cause est innocent et est victime de luttes politiciennes. Parmi les mots d'ordre clamés par la foule, « Bou-Ismaïl est triste » et « notre P/APC est innocent ». Des fonctionnaires de l'APC se sont joints au sit-in et ont observé un arrêt de travail en solidarité avec le P/APC. « C'est un homme compétent et intègres. Depuis son installation en 2012, Bou-Ismaïl va mieux », ont tenu à témoigner des citoyens. Selon les membres de sa famille, Ramla Smaïn, observe depuis mardi dernier une grève de la faim. Vers midi, les protestataires ont mis fin à leur action entamée. Ils se sont dispersés dans le calme et aucun incident n'est à signaler. Pour rappel, l'affaire du P/APC de Bou-Ismaïl a débuté lorsque des membres de l'APC ont déposé plainte contre lui en janvier 2013, l'accusant d'avoir trafiqué le PV de délibération portant désignation des vice-présidents et des délégués communaux. Ils lui reprochent d'avoir ajouté un cinquième vice-président et un troisième délégué, alors que la délibération signée porte uniquement sur quatre postes de vice-président et de deux délégués. Cependant, le PV incriminé n'a pas été signé par le chef de daïra, il est donc devenu de facto caduc et non applicable. Selon la version soutenue par les partisans du P/APC, l'intention de ce dernier était d'éviter des blocages au niveau de l'APC et partant d'instaurer un équilibre entre ses membres.