Puisant son inspiration dans ses options fondamentales et sa vocation tiers-mondiste, la politique de l'Algérie s'articule, depuis le recouvrement de sa souveraineté et bien avant durant la lutte de Libération nationale, autour de principes et d'objectifs: défense de l'indépendance nationale, restauration de l'identité nationale, refus de toutes les ingérences, élimination des bases étrangères, rejets de la politique des blocs et des pactes militaires, solidarité agissante avec les peuples opprimés et toutes les forces démocratiques et progressistes, participation active au combat contre le sous-développement, la domination et l'exploitation économique étrangères. L'Algérie inscrit dès lors son action internationale dans ce processus d'évolution qui constitue le prolongement naturel de ses choix internes. C'est vers cette direction que sa politique étrangère est orientée dans ses relations avec les pays de son environnement immédiat, avec les pays arabes et africains et ceux d'Asie et d'Amérique latine. Donc une politique étrangère fondée sur un anti-impérialisme conséquent et un alignement qui sait distinguer entre les amis objectifs des peuples opprimés et en lutte pour libération, à l'image du peuple palestinien et du peuple sahraoui, et les alliances passagères de nature purement tactique, comme celles conclues entre les monarchie du Golfe, les Occidentaux et les Etats-Unis. Dans ce cadre, le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, dans le message adressé jeudi à la Nation à l'occasion de la célébration de la Fête de la Victoire, le 19 mars, a affirmé que" l'Algérie suit, avec beaucoup de préoccupation, les événements prévalant dans certains pays arabes frères qui endurent des atrocités dont nous connaissons la cruauté, vivent des épreuves que nous avons subies et se débattent dans les mêmes situations que celles que nous avons vécues. Nous ne pouvons qu'exprimer notre peine devant la souffrance, les affres et les tourments que leurs peuples endurent et compatir avec eux. Dans ce contexte, je réitère, en particulier, le soutien et la solidarité de l'Algérie avec le peuple tunisien frère et voisin. Nous invitons l'ensemble de ces pays frères à privilégier le bon sens en vue de réduire les fractures, régler les différends et les divisions, et à emprunter la voie du dialogue et de la réconciliation, pour parvenir à la paix et à la concorde". "Au Mali, en Libye et partout ailleurs dans la sous-région, la recherche de la stabilité demeurera un souci permanent de l'Algérie en ce qu'elle contribue à la création des conditions d'une lutte efficace contre le fléau du terrorisme et ses connexions qui constituent une menace sérieuse à la sécurité de l'ensemble des pays de la région", a encore renouvelé le chef de l'Etat. La position de l'Algérie est claire. Elle ne prête à aucune équivoque: l'intérêt de la Nation arabe et musulmane se trouve dans l'unité des rangs, dans la voie du dialogue afin de dépasser les divergences et les contradictions du moment. Toute autre démarche, toute ingérence directe étrangère ne pourrait qu'aboutir à la prolongation des conflits, dont seuls le terrorisme, l'impérialisme et le sionisme tireraient profit et qui, à plus long terme, plongeraient les pays arabes et musulmans dans un conflit aux dimensions régionales et internationales imprévisibles.